Pas de trêve estivale pour les débats sur l’huile de palme. Cette fois ce sont les autorités malaisiennes qui prennent le contrepied du consensus international et qui se posent en chantre de l’huile de palme. Ainsi, la Malaisie vient tout bonnement d’interdire les étiquettes « sans huile de palme », qui risque de faire une mauvaise publicité au premier produit du pays.
La Malaisie ne badine pas avec l’huile de palme. L’un des deux plus grands producteurs au monde de cette huile interdit purement et simplement les étiquettes qui la mettent en cause.
En effet, la Malaisie a profité du plat estival pour rédiger une missive assassine au ministre européen de la Protection des consommateurs, Johan Vande Lanotte, l’invitant sèchement à prendre des mesures pour empêcher les étiquetages défavorables. Cependant, la Malaisie peut faire face à une requête juridiquement vide de sens.
Quid des produits exportés étiquetés « sans huile de palme » ?
Indiquer qu’un produit ne contient aucune trace d’huile de palme vise essentiellement à rappeler aux consommateurs que cette graisse est mauvaise pour la santé et qu’il faut éviter les produits qui en contiennent. Ainsi, en Belgique, le Conseil supérieur de la santé a rendu un avis recommandant de limiter la consommation d’aliments contenant cette huile.
Pour enfoncer le clou : une nouvelle réglementation obligera d’ailleurs les produits à l’export à détailler les différents types d’huiles utilisées et cela dès le 13 décembre 2014… dommage pour la Malaisie.