Les conditions de sécurité dans les entreprises agroalimentaires demeurent un sujet de préoccupation permanente et d’amélioration continue pour les chefs d’entreprises. Les niveaux d’excellence atteints par les entreprises aujourd’hui sont de vrais passeports pour le développement commercial (notamment à l’export) et de bons indicateurs de leur engagement en termes de RSE.
Pour cette nouvelle édition de L’Usine Agroalimentaire du Futur, au CFIA de Rennes, Bretagne Développement Innovation et Valorial, entourés de leurs partenaires – Act Food Bretagne (alliance de 5 centres techniques bretons : ADRIA Développement / Breizpack, ZOOPOLE Développement, IDMer, CEVA et Vegenov), Photonics Bretagne, Pôle Cristal, Institut Maupertuis, CBB Capbiotek, l’ABEA, Bretagne Commerce International (BCI), … – illustreront ce thème de la sécurité dans l’agroalimentaire par plusieurs démonstrateurs très innovants. Quatre angles de vues seront ainsi proposés à savoir la sécurité des produits alimentaires, la sécurité des process, machines et équipements, la sécurité des personnes au travail et la sécurité des données ou cybersécurité.
De nouvelles technologies de détection
Concernant la sécurité, notamment sanitaire, des produits, c’est une course sans fin pour tendre vers le risque zéro pour les clients et les consommateurs. De nouvelles technologies de détection ou traitement de l’information apparaissent pour apporter des résultats plus précis, plus rapides, sur de nouveaux composés. La start-up Microbs présentera ainsi les premiers tests ultra-rapides permettant d’évaluer la qualité microbiologique des produits alimentaires dans l’heure au lieu de 3 à 5 jours actuellement, ce qui engendre des surcoûts de stockage considérables.
L’entreprise innovante Diafir, et les partenaires du projet DELBIA (Détection en ligne de biocide pour l’industrie agroalimentaire), exposeront un outil inédit de contrôle in situ des eaux de rinçage utilisant la spectroscopie moyen infrarouge pour détecter les traces de biocides à de très faible concentration dans les eaux de rinçage.
Cette nouvelle technologie permet de valider le rinçage de la ligne en une demi-heure avant de démarrer une nouvelle production. ADRIA Développement présentera son application en ligne Sentinelle HACCP qui permet une évaluation fine des dangers relatifs aux matières premières achetées et aux produits fabriqués. Ergonomique, intuitive et régulièrement mise à jour, Sentinelle HACCP, permet aux industriels de rendre plus performants leurs plans de contrôle.
Côté Process
Concernant la sécurité des process, machines et équipements, la réglementation impose une évaluation et une validation du procédé étape après étape pour des entreprises plus responsables. Certaines technologies du numérique (vision, spectrométrie, capteurs, …) sont aujourd’hui matures, fiables et abordables pour répondre à ces nouveaux enjeux.
Experte en solutions d’analyse optique, l’entreprise innovante Photon Lines présentera un dispositif dual à la pointe de l’analyse spectrale proche infrarouge et de la vision intelligente dans le contexte du contrôle qualité automatique de produits alimentaires à travers l’exemple de la chips de pomme de terre. Un contrôle de composition est ainsi réalisé directement sur la ligne de production tandis qu’en parallèle, un contrôle d’aspect visuel est opéré par un système de vision industrielle doté d’une véritable intelligence artificielle.
Autre entreprise bretonne du numérique, Neotec-vision présentera la solution CET’Automatique développée en partenariat avec l’Institut de l’Elevage (Idele) et l’IFIP – Institut du porc dans l’objectif d’assister les opérateurs pour la surveillance de l’efficacité de l’étourdissement dans les abattoirs de bovins et de porcins.
CET’Automatique, qui repose sur un ensemble de technologies innovantes, permettra à terme d’améliorer la protection animale et de répondre à une forte demande sociétale mais aussi d’améliorer les conditions de travail des salariés et leur sécurité.
Les interfaces Hommes Machines
La sécurité des salariés au travail conduit ainsi de plus en plus d’industriels à réfléchir aux interfaces hommes machines (IHM) pour prévenir notamment des risques d’accidents du travail ou d’apparition de maladies professionnelles. Mais c’est plus globalement la question de la prévention des risques qui alimentent le développement de nouvelles solutions technologiques (simulation par réalité virtuelle, …). A ce titre, la SATT Ouest Valorisation et le laboratoire M2S (Mouvement, sport, santé) de l’Université Rennes 2 proposeront une démonstration grandeur nature du système immersif KIMEA qui donne lieu à la création d’une start-up du même nom. Le dispositif KIMEA (Kinect IMprovement for Ergonomics Assessment) estime la position 3D des articulations d’un opérateur présent dans le champ de vision et permet ainsi de quantifier automatiquement, objectivement et de façon standardisée les risques de TMS. Cette analyse du risque vient appuyer les ergonomes dans leurs propositions d’aménagements des postes de travail afin de réduire les risques de TMS en production. Le déploiement de nouvelles technologies numériques dans les usines pour faciliter le transfert de données, leurs analyses à des fins prédictives, la fiabilité ou la rapidité d’exécution a fortement accru les risques de piratage des informations des entreprises. Ces nouveaux phénomènes nécessitent de déployer de nouveaux moyens et outils pour parer à des situations pouvant être parfois très critiques pour les entreprises.
Cartographier et positionner les vulnérabilités d’un système d’information
Dans l’agroalimentaire, les risques encourus en matière de cybersécurité vont de l’arrêt de chaines de production ou le blocage complet d’un outil de gestion à l’accès à des secrets de fabrication en passant par le cryptage de données sensibles les rendant ainsi inexploitables. La SSII CGI présentera son projet MAP qui permet de cartographier et de positionner les vulnérabilités d’un système d’information (SI) : données potentiellement impactées, fonctions applicatives concernées, couche applicative du composant, … Ces éléments complémentaires permettent de prioriser avec pertinence la correction des anomalies et d’élaborer une réelle stratégie de sécurisation du SI.
Pour en savoir davantage, rendez-vous au CFIA sur le plateau de 120m2 de l’Usine Agroalimentaire du Futur : Hall10A-Stand G4/H3