Santé Publique France a rendu publique une étude relative au comportement des Français pendant la période de confinement faisant apparaître que la consommation d’alcool était orientée à la baisse. 65% des personnes interrogées ont en effet déclaré que leur consommation était restée stable, 24% l’ont diminuée, 11% déclarent l’avoir augmentée. «Ces chiffres attestent d’une relation globalement responsable des Français avec l’alcool dans un contexte général anxiogène», analyse Vin & Société.
Les chiffres de Santé Publique France sont confortés par la baisse des ventes enregistrée depuis le début de l’épidémie de Covid19. Pour le vin en particulier, le circuit de vente hors domicile (cafés, hôtels, restaurants – CHR), les cavistes et les ventes directes qui représentent au total 30% des ventes en volume de vin était à l’arrêt. Les professionnels estiment que le confinement devrait représenter une baisse de ventes de vin de l’ordre de 40% à 50% minimum pendant cette période.
Contrairement à ce que l’on a pu constater dans d’autres pays, les ventes réalisées en grande distribution ne sont pas venues compenser le marché du CHR, avec une baisse marquée des achats sur l’ensemble du rayon « alcools ».
Une tendance structurelle de déconsommation
«Les Français se sont concentrés sur les achats de première nécessité alimentaire se détournant de la consommation plaisir faute de moments de convivialité et de partage entre amis ou en famille (vins tranquilles -6% et vins effervescents -45%» déclare Joël Forgeau, Président de Vin & Société.
Ce constat est à corréler avec un autre facteur déterminant de l’achat de vin en France : la fréquentation touristique qui est elle aussi à l’arrêt. La consommation de vin a baissé de façon structurelle de 50% en 50 ans, le vin étant devenu un produit culturel et occasionnel. 90% des Français boivent moins de 10 verres d’alcool par semaine et 90% ne consomment pas tous les jours.
«Les Français n’ont jamais aussi peu bu de vin. Ce constat ébranle le stéréotype du Français buveur de vin. Nous faisons face à une tendance structurelle de déconsommation de vin» conclut Joël Forgeau, Président de Vin & Société.