Les professionnels du secteur du pain (pain courant, complet, céréales et pain de mie avec ou sans gluten) étaient réunis au Salon International de l’Agriculture pour signer aux côtés des ministères de l’Agriculture et de la Santé le premier accord collectif sur la réduction de la teneur en sel du pain. Cet engagement volontaire est le fruit de 2 ans de travail collectif. Cet accord sur la réduction du taux de sel s’inscrit donc dans une démarche globale pour parfaire le profil nutritionnel du pain, source de fibres et contribuant à une alimentation saine et équilibrée.
En mars 2020, la Direction générale de l’Alimentation (DGAL) et la Direction générale de la Santé (DGS) ont initié des travaux visant à atteindre les objectifs d’amélioration de l’offre alimentaire française, pour réduire notamment la consommation du sel au sein de la population. Cette démarche s’inscrit à la fois dans le cadre des programmes PNA et PNNS 41 et dans la stratégie «De la ferme à l’assiette» portée par la Commission européenne qui prévoit la fixation de teneurs maximales pour certains nutriments.
Réduire la consommation de sel de 30% d’ici 2025
La France s’est par ailleurs engagée auprès de l’Organisation mondiale de la Santé à réduire la consommation de sel de 30% d’ici 2025. Or, le pain – aliment incontournable pour 89% des Français 2- représente aujourd’hui environ 20% de leur apport en sel quotidien. L’ensemble des professionnels du pain a donc été sollicité pour parvenir à un engagement commun.
L’accord porte sur 3 catégories de produits de panification : Le pain de consommation courante et pain de tradition française à base de farine de blé ; Le pain à base de farine de blé plus ou moins complète, de farine de céréales diverses, avec ajout ou non d’ingrédients de type céréalier (graines, son, flocons d’avoine…) dit « pain complet ou céréales » et les pains de mie natures, complets, aux céréales et graines et sans gluten. Dès juillet 2022, les pains courants respecteront un seuil inférieur à 1,5 g de sel/100g. Puis, à partir d’octobre 2023, l’ensemble des signataires veillera au respect d’un seuil maximal en sel pour chacune de ces catégories : 1,4 g de sel/100g pour les pains courants ; 1,3 g de sel/100g pour les pains complets ou céréales ; 1,2 g de sel/100g pour les pains de mie (avec et sans gluten). Le seuil sera porté à 1,1 g de sel/100 g pour les pains de mie en octobre 2025.