Lettre ouverte au Président pour Brigitte Bardot. L’icône des sixties entend bien faire triompher son combat de plus de 50 ans pour la défense des animaux. En ligne de mire : l’interdiction des abattages rituels et une transformation du statut du cheval en animal de compagnie pour en interdire la consommation. Les débats sont rouverts, les professionnels de l’agroalimentaire et les éleveurs auront leur mot à dire.
A la veille de ses 80 ans, l’icône du cinéma et de la scène musicale des années 60, Brigitte Bardot a changé de fusil d’épaule depuis plusieurs décennies et c’est désormais la cause animale qui occupe ses journées. Parfois provocante, BB dénonce depuis bon nombre d’années l’abattage rituel halal et casher ainsi que l’hippophagie.
Elle qui considère ne pas avoir été entendu a écrit une lettre ouverte à François Hollande avec « ses dernières volontés ». Des mesures qui vont encore relancer les débats et intéresser professionnels de l’agroalimentaire et éleveurs. Brigitte Bardot précise néanmoins que si ses requêtes ne sont pas entendues : elle aura « raté sa vie ».
L’abattage rituel et la notion de souffrance de l’animal
On l’attend généralement chaque année à la veille de l’Aïd el Kebir où la tradition musulmane du sacrifice des béliers ne passe décidément pas. Idem concernant l’abattage rituel musulman et juif, tout le reste de l’année. Pour BB c’est indéniable : les bêtes souffrent.
Sa solution ? L’interdire. L’ancienne gloire demande “la mise en application immédiate de la loi française et européenne exigeant l’étourdissement des animaux d’abattoir avant la saignée pour tous les animaux sans aucune dérogation pour les sacrifices rituels halal et casher”. Pas sûr que cette mesure soit adoptée. Les éleveurs et les boucheries, ballotés d’une loi à l’autre sont encore dans l’expectative.
BB profite du scandale du Horsegate à sa manière
Concernant l’abattage et la consommation des chevaux, c’est également le combat phare de Brigitte Bardot. Rappelant que le cheval a longtemps été le compagnon favori de l’homme, elle souhaite qu’il bénéficie d’un statut d’animal de compagnie pour lui éviter l’abattoir.
Là encore, le scandale de la viande de cheval peut lui servir d’étrier… si j’ose dire. Surfant peut-être aussi sur l’abattage clandestin et les normes non-respectées, BB espère bien avoir satisfaction. Rien n’est moins sûr compte tenu de l’activité des boucheries chevalines qui ne veulent pas mettre la clé sous la porte. Affaire à suivre, débats houleux en perspective.