Le Décret n°2011-2006 du 28 décembre 2011 prévoit que les abattoirs qui pratiquent l’abattage rituel devront, à partir du 1er juillet 2012, obtenir une autorisation préalable du préfet.
Selon la dépêche AFP qui relaye cette information, les abattoirs pratiquant l’abattage rituel devront garantir que « le système d’enregistrement mis en place permet de vérifier que l’usage de la dérogation correspond à des commandes commerciales qui le nécessitent ».
Les défenseurs des animaux, et notamment la FBB, Fondation Brigitte Bardot, se sont réjouis de cette avancée, précisant toutefois qu’elles la jugeaient insuffisante. La FBB « dénonce depuis des années la dérive observée dans les abattoirs avec une généralisation de l’abattage sans étourdissement ».
Christophe Marie, le porte-parole de la FBB, expliquait : « Pouvoir justifier qu’un abattage rituel correspond à une commande spécifique est un point important car, actuellement, la plus grande partie des viandes issues de ce type d’abattage se retrouve dans les circuits classiques sans aucune indication pour les consommateurs ».
« Ces textes vont dans le bon sens mais restent très insuffisants car les conditions même de l’abattage rituel sont inacceptables. Il est impératif d’insensibiliser les bêtes avant de les égorger, c’est un minimum, aujourd’hui les bovins peuvent agoniser 14 minutes après avoir eu la gorge tranchée, le gouvernement ne remet pas en cause cette pratique ».
Concernant la demande d’autorisation, elle devra être adressée à la préfecture du département dans lequel l’abattoir est implanté. A compter de la date de réception complète du dossier, le préfet disposera d’un délai de trois mois pour donner une suite, favorable ou non, à la demande.