La Spin off de l’Ecole Normale Supérieure, engagée dans la transition agroécologique depuis sa création en 2015, annonce avoir bouclé une levée de fonds de 5M€ pour accélérer les dernières phases de développement de sa microalgue “Amphidinium carterae” et apporter ainsi à l’agriculture une solution biopesticide sur un large spectre de maladies.
Créée par Lionel Navarro, directeur de recherche au CNRS et Laurent de Crasto, ingénieur agronome et Œnologue, ImmunRise Biocontrol développe des solutions concrètes pour protéger les cultures avec des produits naturels et biodégradables, garantes d’une agriculture saine et durable, en droite ligne avec le plan gouvernemental “Ecophyto II+” qui vise à réduire de 50% les usages de pesticides de synthèse d’ici 2025.
L’entreprise compte désormais à son capital, aux côtés du groupe Baron Philippe de Rothschild (BPhR), acteur incontournable de la viticulture française, le groupe De Sangosse, leader des solutions de Biocontrôle basé en Région Nouvelle Aquitaine.
“Cette levée de fonds nous permettra de franchir les dernières étapes qui nous séparent de la mise sur le marché de notre produit en 2026, préalable au déploiement de notre activité en Europe” déclare Laurent de Crasto, PDG d’Immunrise Biocontrol.
De nouveaux marchés qui s’ouvrent chaque année
Ces trois dernières années, une centaine de traitements ont été réalisés sur de nombreuses cultures. Dans une logique d’implantation locale et territoriale soutenue par la Région Nouvelle Aquitaine, ImmunRise Biocontrol a pu développer des synergies fortes avec des acteurs majeurs du marché agricole en région afin d’évaluer et améliorer sa solution. D’abord en vigne, sur des programmes d’essais de lutte contre le mildiou, puis sur des semences grandes cultures et semences potagères auprès de l’expertise d’Arvalis, l’institut technique français du végétal.
Le marché du traitement des semences répond à des enjeux de filières qui recherchent des solutions alternatives face aux retraits massifs des pesticides de synthèse et correspond aux premiers volumes de montée en échelle de la production d’ImmunRise Biocontrol.
La commercialisation de la microalgue et l’ouverture au marché européen
Les objectifs de commercialisation seront définis à la fois par les délais d’AMM et la montée en puissance de la production. “Afin de remplir les objectifs du plan EcoPhyto II+, ImmunRise Biocontrol envisage une mise sur le marché dès 2026, pour commercialiser sa production vers l’industrie des traitements de semences dont les besoins correspondent à la capacité de production de notre prototype industriel. Après obtention des AMM en traitement de semences et traitement foliaire vigne, nous pourrons raisonnablement protéger des millions d’hectares chaque année à l’échelle européenne sur ces marchés où les solutions conventionnelles se raréfient. Nous avons aussi pour objectif d’apporter ces solutions sur les marchés américains du Nord et du Sud à moyen terme.” explique Charlotte Glayrouse, directrice adjointe d’ImmunRise Biocontrol.
L’enjeu de la montée en échelle de la production est donc majeur pour ImmunRise Biocontrol qui a déjà établi des partenariats d’envergure en France et à l’étranger pour répondre à ce défi industriel. “ImmunRise Biocontrol développe des solutions biocontrôles à partir d’actifs marins issus de sa propre recherche qui démontrent une efficacité sur un spectre unique de pathosystèmes. Cette démarche innovante est totalement complémentaire à l’activité déployée chez De Sangosse dans la transformation de la pharmacopée qui accompagne la transition agro-écologique et nous incite aujourd’hui à soutenir leur développement et leur arrivée sur le marché.” déclare Nicolas Fillon, Directeur Général De Sangosse. “Depuis trois ans au sein du groupe BPhR, nos équipes scientifiques et techniques observent que la solution d’ImmunRise Biocontrol apporte des réponses performantes aux problématiques de la filière viti-vinicole.” précise Philippe Sereys de Rothschild, Président Directeur Général de BPhR.