Un arrêté interdisant les opérations d’épandage de pesticides par voie aérienne a été publié sans grand bruit au Journal officiel. Cette discrète avancée court jusqu’en 2015, elle concerne les cultures de maïs et de bananes aux Antilles mais laisse entrevoir l’espoir, pour les militants de la cause écologique, d’être étendue et généralisée.
C’est Ségolène Royal herself qui l’a annoncé. Son projet a vu le jour. L’épandage aérien des pesticides qui ravagé parfois des récoltes complètes est en passe d’être interdit.
Mon arrêté d’interdiction de l’épandage aérien des pesticides est publié ce matin au Journal Officiel . Santé et environnement#biodiversité
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 19 Septembre 2014
Les Antilles seront les premiers territoires français à bénéficier de la mesure mais cela bon espoir à l’ensemble des défenseurs de l’environnement de voir la tendance se généraliser.
Un vide juridique ?
Aux Antilles beaucoup applaudissent la décision mais elle est loin de faire l’unanimité. L’association Agir pour l’environnement a d’ailleurs estimé que l’arrêté entretenait le flou sur le danger lié à l’épandage. Pas clair en somme.
En effet, l’arrêté prévoit que «l’opérateur respecte une distance de sécurité qui ne peut être inférieure à 50 mètres» vis-à-vis des lieux d’habitation, des points d’eau consommables par l’homme et des cours d’eau. L’opérateur doit par ailleurs prendre toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que les produits phytopharmaceutiques appliqués ne sont pas entraînés en dehors de la zone traitée ». Un point qui mériterait d’être clarifier, notamment s’agissant de la notion de danger, vague et subjective.