Emballage Digest proposait au mois de septembre un zoom sur l’activité d’Algopack, société fondée par Rémy Lucas et basée à Quimper. La société surfe sur la problématique des algues vertes bretonnes et a mis au point un process permettant de fabriquer des plastiques à partir de ces algues récoltées à même la plage, et donc peu coûteuses, et surtout complètement naturelles.
Les algues viennent donc élargir la grande famille des matières premières 100% naturelles à partir desquelles il est possible de produire du plastique, famille qui compte entre autres la pomme de terre, l’eucalyptus, le blé, le tabac, les herbes folles, la carotte ou encore le bambou.
Breveté, le process de fabrication comprend dans l’ordre les étapes de broyage des algues, de transformation en composé sec, et enfin l’obtention de divers produits, qu’il s’agisse d’emballages, mais également de PLV ou de panneaux signalétiques, par « algo-formage ». Avec 1 kg d’algues, la société de Rémy Lucas réussirait à obtenir environ 100 g de composé sec.
Styl-Pack, spécialiste de l’emballage promotionnel, Publigraphic ou encore Léa Nature, société de cosmétiques, lui on déjà fait confiance. Pour absorber les futures demandes, Algopack prévoit de tripler sa capacité de production sur un an, capacité qui s’élève aujourd’hui à 150 tonnes par an.
Après l’obtention de la certification d’aptitude au contact alimentaire, Rémy Lucas entrevoit désormais de s’attaquer au secteur agroalimentaire. Précisons que, malgré certains problèmes de transparence qui persistent, les emballages proposés par Algopack sont operculables et résistent à des températures atteignant les -40°C. Autre atout fort du produit, son origine 100% naturelle et sa provenance locale en font un emballage dont le bilan carbone est particulièrement favorable. Rémy Lucas se fixe pour l’avenir un objectif de 8 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à trois ans.