L’UFC-Que choisir a dénoncé hier un rapport réalisé pour le compte des ministères de l’écologie et de l’agriculture selon lequel « les apports en milieu marin d’azote et de phosphore sont impliqués fortement » dans la prolifération des algues vertes « et la part agricole représente au moins 90% des apports azotés et ne semble pas régresser ».
Rappelons que ce rapport avait pour vocation de confirmer les fondements scientifiques du plan de lutte contre les algues vertes en Bretagne qui avait été mis en place en 2011.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la conclusion de ce rapport est sans appel. « Contrairement à ce que prétendent les tenants de l’agriculture intensive, ce ne sont ni les évolutions du climat ni de nouvelles espèces « invasives » qui expliquent les proliférations d’algues vertes ».
Au contraire, l’UFC-Que choisir relevait « le désastreux impact environnemental de l’agriculture intensive et l’impérieuse nécessité de modifier les pratiques agricoles ».
Le rapport du Conseil général de l’Environnement et du Développement Durable et du Conseil général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux conclut sur cette affirmation : il faut « produire autrement et changer de modèle économique ».
Le rapport préconise donc d’intégrer au comité scientifique de suivi du Plan des disciplines des sciences humaines (tourisme, sociologie, communication » car « au-delà des solutions techniques, il s’agit en effet de bâtir un nouveau modèle économique breton qui relie toutes les activités de la région (tourisme, agroalimentaire) et relaie une image positive connectée au milieu naturel ».
Source : agro-media.fr avec l’AFP