En quoi le caractère « durable » des produits alimentaires influence-t-il les achats des consommateurs. C’est la question à laquelle a voulu répondre le Conseil Européen de l’Information sur l’Alimentation. Il en ressort que les consommateurs accordent de l’importance à ce critère dans leur choix.
« Cependant, les résultats montrent que l’étiquetage indiquant que le produit favorise une alimentation durable a moins d’impact dans le processus de décision du consommateur que prix ou l’ apport nutritionnel », explique l’équipe de chercheurs, sur Food Navigator.
Produit durable : un concept trop abstrait
Les consommateurs trouvent souvent le concept d’ « alimentation durable » trop abstrait et assez difficile à comprendre. D’autant plus que l’étude, menée au niveau européen, a montré que le terme « durable » diffère selon les pays et n’y a pas les mêmes implications ni le même sens.
Dans la plupart des pays, cette notion est cependant associée à la réduction de l’impact environnemental, à l’éthique de production ou encore à la prise en compte des générations futures. Mais les consommateurs connaissent mal les labels qui se rapportent à une alimentation durable. “Celui qu’ils connaissent le mieux est le logo du commerce équitable. Mais ils ne connaissent bien souvent pas ceux qui se réfèrent à l’empreinte carbone ou le bien-être animal.”
Développement durable : un débat à venir dans l’agroalimentaire
Les consommateurs se sentent par ailleurs plus concernés par le développement durable en général, plutôt que par l’alimentation durable. « A l’heure actuelle, la question de l’alimentation durable n’est pas centrale pour les consommateurs au quotidien », estime Klaus Grunet, qui a dirigé l’étude. Mais l’aspect nutritionnel n’était pas central il y a quelques années et l’est aujourd’hui pour les consommateurs. La roue peut donc tourner rapidement selon le chercheur.