Après plus de trois ans d’études et de travaux menés par les experts de l’EFSA, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a publié 35 évaluations constituant « le point culminant » de tous ces travaux. En effet, cette dernière a réalisé près de 2758 études d’allégations santé portant sur des aliments dans le but de prouver que ces allégations reposaient sur des bases scientifiques solides.
C’est la que le constat est édifiant ! Près de 80% des allégations mentionnées sur les produits alimentaires se sont révélées infondées où ne provoquant pas l’effet escompté. Et encore, toutes n’ont pas été encore étudiées. Plus de 1500 allégations concernant des produits à base de plantes ont été mises en attente par la commission afin de déterminer la manière dont elles seront étudiées.
La majorité des allégations qui ont été retirées, soit 331 au total, le sont généralement pour :
- un manque de précision sur la molécule sur laquelle repose l’allégation (comme pour les probiotiques ou les fibres nutritionnelles),
- un manque de preuve quant à l’effet sur le corps humain (propriété antioxydante, élimination de l’eau par les reins,…),
- un manque de précision de l’allégation de façon générale qui utilise des termes vagues tels que “énergie” ou “vitalité”,
- un manque d’études scientifiques sur l’homme,
- ou bien encore une catégorie de produits alimentaires indiquée dans l’allégation trop vaste (les produits laitiers ou les fruits et légumes par exemple).
Parmi les allégations les plus en vogue, certaines ne sont que des éléments purement marketing :
- La vitamine A ralentit la chute des cheveux.
- La caféine a des vertus amincissantes.
- La taurine limite la fatigue.
- Le colostrum bovin renforce le système immunitaire.
- Le béta carotène protège contre les UV.
L’EFSA va continuer à analyser les différentes allégations santé et il semble clair que toutes ces fausses promesses ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir dans les rayons.