Les huit principaux groupes d’allergènes alimentaires – œuf, lait, soja, poisson, noix, arachide, fruit de mer, blé- demeurent un problème de santé publique. Les estimations indiquent qu’entre 5 % et 6 % des enfants dans le monde souffrent d’une allergie alimentaire, et 3 % à 4 % de la population adulte. Et les incidents dus à ces allergies semblent augmenter.
Une vigilance accrue sur les produits dit sans allergène
Les industriels doivent donc être d’autant plus vigilants lorsqu’ils développent des produits sans allergène, estime Joe Baumert, codirecteur du programme de recherche sur les allergies alimentaires à l’Université du Nebraska (Lincoln), sur Food Navigator.
« Lorsque les industriels indiquent que leurs produits sont sans allergène, ils ont très peu de marge de manœuvre. Les symptômes de ces allergies sont souvent conséquents. Et il n’existe actuellement aucun traitement contre les allergies si ce n’est de ne pas consommer le produit en question. »
Aux États-Unis, entre 100 et 150 personnes décèdent chaque année des suites d’une allergie alimentaire. Les réactions anaphylactiques sont au nombre de 50 000 environ.
Les allergies alimentaires en hausse
Selon Joe Baumert, une concertation entre industriels est nécessaire pour décider ce que signifie exactement sans allergène : sans arachide, ou sans allergène au sens large. Des efforts de communication et de contrôle sur l’ensemble de la supply chain sont également nécessaires selon lui.
Pour les enfants, les aliments concernés en premier lieu sont les produits laitiers, les œufs et l’arachide. Pour les adultes, ce sont plutôt les noix, l’arachide et les fruits de mer. La hausse des incidents peut être due à une exposition accrue à ces produits mais aussi à une amélioration des diagnostics et des prises en charge.