Le groupe viticole bordelais Castel Frères a écopé d’une amende de quatre millions d’euros pour avoir racheté, en 2011, six sociétés au groupe bourguignon Patriarche sans en informer le gendarme de la concurrence. C’est un tiers qui a fini par signalé ce rachat à l’Autorité de la concurrence.
Le rachat de Patriarche autorisé après coup
Cette dernière avait validé le rachat l’année suivante, en juillet 2012, tout en conservant le droit d‘imposer une sanction financière au premier producteur de vin en France et en Europe. L’Autorité a finalement jugé que Castel s’était « exonéré consciemment de l’obligation de notification qui s’applique à ce genre d’opérations ». Il s’agit pour elle d’un « manquement grave » qui « fait obstacle au contrôle des concentrations ».
« L’infraction reprochée au groupe Castel est d’autant moins justifiable qu’elle s’explique par une démarche dont l’unique objectif était la réalisation rapide de la concentration », a précisé l’Autorité.
Une amende record infligé au groupe Castel
Castel n’est que la troisième entreprise à être condamné à payer une amende pour « défaut de notification ». Les précédentes sanctions étaient cependant dix fois moins élevées, 392.000 et 400.000 euros.Mais le montant infligé à Castel s’explique par le poids du groupe bordelais sur le marché du vin.
Présent dans plus de 130 pays, l’entreprise familiale de possède pas moins de 1 400 hectares de vignobles, 21 Châteaux, et détient également le caviste Nicolas, soit plus de 500 magasins.