Voilà une conséquence à laquelle les législateurs n’avaient probablement pas pensé en obligeant les véhicules « terrestres à moteurs » à l’exception des cyclomoteurs à posséder un éthylotest : les tracteurs aussi sont concernés !
Alors, les agriculteurs devront-ils souffler avant de labourer leurs champs ?
Pour la Coordination rurale, cette « obligation paraît totalement inadaptée aux 1 200 000 tracteurs qu’on dénombre en France ». En effet, ceux-ci ont parfois des conducteurs multiples (engins des CUMA) et n’empruntent que très rarement les voies publiques.
Pour le syndicat, la mesure est absurde et ne vise qu’à créer un marché « captif et juteux » pour les fabricants d’éthylotests, étant donné que « ceux-ci se périment et que, même sans boire jamais une seule goutte d’alcool, il faudra renouveler régulièrement les stocks ».
Une autre question qui se pose est celle de la bonne conservation des éthylotests dans les tracteurs. Bernard Lannes, agriculteur du Gers et président de la Coordination rurale, rappelle : « nous travaillons dans la poussière, sous la fournaise de l’été ou au contraire dans le froid. Est-ce que cela garantit la bonne conservation de l’éthylotest ? » Pas sûr en effet…
De fait, le syndicat a écrit aux ministres de l’Agriculture et de l’Intérieur pour lui demander une exemption de cette mesure « stupide et totalement inadaptée pour les véhicules agricoles ».
Source : agro-media.fr avec AFP.