C’est bien connu, les glaces sont des produits météo-dépendants. Ainsi, le début de la saison a été exceptionnel grâce à un printemps très chaud et ensoleillé. Malheureusement, le mois de juillet a, pour sa part, calmé les ardeurs des industriels… Le mois d’avril 2011 avait pourtant vu des hausses de vente de glaces de 40%. Fin juin, le secteur affichait toujours +20% en volume. Mais selon les premières estimations de Climpact, les températures moyennes de juillet inférieures de 1,3°C aux normales saisonnières et les pluies multipliées par 1,5 fois la moyenne de référence ont eu raison des consommateurs estivaux. Ainsi, les ventes de glaces ont reculé de 16,5% en juillet 2011 par rapport à juillet 2010. Pour Unilever, cette mauvaise période a totalement effacé la croissance enregistrée depuis le début de l’année. Valérie Osmont, chef de groupe dessert d’Unilever France, explique que : « en moyenne, la période mi-juin/mi-juillet équivaut aux quatre premiers mois de l’année ». Les ventes de Magnum, Carte d’Or, Cornetto et Ben and Jerry’s, marques du groupe, affichent un léger recul (-0,8%) alors qu’elles étaient en hausse de +11,9% à la mi-juin… Malgré tout Unilever parvient à tenir la barre en augmentant ses prix et en misant sur ses glaces haut de gamme : +5,1% de chiffre d’affaires contre +17,9% le mois précédent. Les usines vont donc devoir s’adapter à cette baisse de la demande, ce qui n’est pas la première fois, étant donné que ces dernières années « nous avons eu alternativement un mois de juillet ou un mois d’août mauvais », explique Christian Millet, secrétaire général du Syndicat des Glaces (SFIG). Le mois d’août sera donc décisif, et les vacanciers s’allient aux glaciers pour que le soleil soit à son zénith !