D’après une étude réalisée par SymphonyIRI Census et commanditée par le CNIEL, le marché du lait liquide accuse un recul de ses volumes de vente en grandes et moyennes surfaces (GMS) de 3,6% depuis le début de l’année 2011. A l’exception d’une stabilisation en 2010, la consommation de lait est en baisse depuis quinze ans, avec – 14% entre 1996 et 2010. Le secrétaire général de Syndilait et de l’Institut Professionnel du Lait de Consommation (ILPC) a expliqué que « ce tassement de la consommation n’a rien d’étonnant : il y a une tendance à la baisse des quantités achetées dans les pays mûrs ». Pourtant le prix du litre de lait est resté sensiblement identique entre 2008 et 2011, à 1,18€. Seuls le lait biologique longue conservation, les laits vitaminés et le lait standard écrémé arrivent à sortir leur épingle du jeu, avec respectivement +15,4 %, +10,5 % et + 2,2%. Les marques nationales ont néanmoins réussi à affirmer leur position sur ce terrain glissant, au détriment des marques de distributeurs et aux premiers prix, grâce à l’innovation (76 références en février 2011 contre 66 en 2007). Ainsi, alors que les MDD et les premiers prix perdent respectivement de 1,1 % et de 1,6 % de volumes de ventes, les marques nationales gagnent au contraire 2,2%.
Malgré ces baisses affichées, les éleveurs laitiers peuvent se réjouir. Ainsi, le Centre Interprofessionnel Laitier de l’Ouest (Cilouest) a affiché un prix du lait de référence pour le mois de juin 2011 de 333,40 € pour 1 000 litres en Bretagne et dans les Pays de la Loire, ce qui représente 33,3 € d’augmentation par rapport à la même période en 2010.