En cinq ans, la consommation de jus de fruits en France a chuté de 20 %, au profit de boissons sucrées sans bénéfices nutritionnels. Unijus alerte sur cette tendance préoccupante et appelle à une prise de conscience, notamment dans l’élaboration du prochain Programme national nutrition santé (PNNS) 2025-2030.
Un transfert vers des boissons moins nutritives
Les jus de fruits, sources essentielles de vitamines et minéraux, sont de plus en plus délaissés. En 2024, pour chaque litre de jus vendu, trois litres de boissons plates ou gazeuses (hors eaux) sont consommés. Les ventes de boissons énergisantes ont ainsi bondi de 9,4 % en un an.
La diminution de la consommation de jus de fruits s’accompagne d’une recrudescence de cas de scorbut, maladie liée à une carence en vitamine C. Une étude publiée dans The Lancet en décembre 2024 établit un lien entre la hausse des prix des aliments et cette résurgence. Or, un verre de jus d’orange fournit naturellement 37 mg de vitamine C, contre 0 mg pour un soda.
Un appel à revaloriser les jus de fruits
Unijus plaide pour une meilleure distinction entre jus de fruits et autres boissons sucrées dans les recommandations nutritionnelles. L’organisme demande l’intégration des jus de fruits dans la catégorie des « 5 fruits et légumes par jour » et un meilleur accompagnement des consommateurs.
Les distributeurs et experts en santé publique ont également un rôle clé à jouer en préservant l’espace dédié aux jus de fruits dans les rayons et en clarifiant les informations auprès des consommateurs. Le prochain PNNS pourrait être l’opportunité de reconnaître leur valeur nutritionnelle et de favoriser un retour à une consommation raisonnée et bénéfique pour la santé publique.