Depuis quelques années, l’emballage souple a le vent en poupe, en particulier pour les gâteaux, le thé, le café, etc… Il s’agit le plus souvent de complexes aluminium + papier ou aluminium + plastique : un couplage nécessaire pour protéger le produit et servir de barrière, mais qui pose la question de la recyclabilité. Soit ces couches barrières rendent l’emballage non recyclable dans les filières existantes, soit seule la partie en papier est recyclée.
Une innovation rendue possible par la chromatogénie
Imaginer et développer un emballage papier additionné d’un traitement spécifique, pour remplacer les papiers couplés avec l’aluminium : c’est le défi auquel l’entreprise Malengé (spécialisée dans l’impression offset et le façonnage de sachets souples) et le CTP souhaitent répondre en créant le Lab3P : un laboratoire de recherche soutenu par l’agence nationale de la recherche et doté d’un budget de 900 000 euros sur trois ans. Cette innovation devrait être rendue possible par la chromatogénie : un procédé chimique permettant de conférer aux matériaux papiers et cartons des propriétés de barrière à l’eau et aux graisses. Cette innovation est encore au stade de développement et doit être confirmée comme industriellement viable.
Malengé a enfin annoncé que ces recherches devraient également conduire à une réduction du poids des emballages et une économie de matériaux de l’ordre de 30 à 40 %, “grâce à un procédé qui permettra de traiter l’emballage avec la juste propriété barrière nécessaire”. Un premier produit est attendu au cours de cette année 2017.