En 2009, la DGAL, comprenez la Direction Générale de l’Alimentation, avait enregistré 1061 non-conformités. En 2010, ce chiffre n’a connu que peu d’évolution, puisque la DGAL précise dans son bilan 2010 qu’elle a dénombré précisément 1108 non-conformités, soit une augmentation de 4,4% par rapport à l’année précédente. Le bilan donne aussi une information intéressante, à savoir que 56% de ces non-conformités enregistrée l’ont été grâce aux auto-contrôles des entreprises agroalimentaires. Et cela à tous les niveaux : producteurs, négociants, détaillants, etc.
Et parmi les sources de ces enregistrements, outre les contrôles aux frontières, les cas humains, les plaintes consommateurs ou les contrôles d’autres administrations, la majorité provient des plans de surveillance ou plans de contrôles (20%) et, bien entendu, des contrôles officiels non compris dans les plans de surveillance (8,2%). « En France, tout produit destiné à être consommé en l’état, trouvé positif en Listeria monocytogènes < 100 ufc/g en cours de vie, et pour lequel il n’y a pas d’éléments permettant de garantir que le taux de 100 ufc/g ne sera pas dépassé à la DLC, donne lieu à une alerte ». C’est en avançant cette explication que le rapport de la DGAL sur les non-conformités 2010 tente de justifier la raison pour laquelle, à l’instar de 2009, les bactéries Listeria monocytogènes (27%) et les Salmonelles (17%) sont les premières causes de signalement. Cette spécificité française est donc avancée par la DGAL.
Concernant les retraits, ils s’élèvent à 395 (dont 187 à un rappel des produits auprès du consommateur) dont 214 ont donné lieu à un rappel. Et les produits principalement concernés par ces rappels sont, dans l’ordre :
- les produits de viande de boucherie (41%) des rappels ;
- les produits de pêche (25%) ;
- les produits laitiers (21%).