Les produits issus de l’agriculture biologique ne cesse d’augmenter en France avec un marché à domicile qui a progressé de près de 20 % entre 2012 et 2014. Les principales raisons de consommation invoquées par les consommateurs sont des raisons de santé et des raisons environnementales.
Les données ont été collectées à l’aide de questionnaires auto-administrés sur internet. Les analyses ont été réalisées sur un très large échantillon de 54 283 individus participant à l’étude NutriNet-Santé.
Les résultats de cette étude spécifique sur les consommateurs de bio, publiée dans British Journal of Nutrition, montrent que les consommateurs de bio réguliers ont plus tendance à être végétariens ou végétaliens, à être utilisateurs de compléments alimentaires et à suivre un régime pour rester en forme et ont moins tendance à suivre un régime pour maigrir.
Les consommateurs de bio réguliers ont également moins tendance à connaitre les recommandations nutritionnelles liées aux produits d’origine animale et plus tendance à connaitre celles liées aux produits d’origine végétale. Quand ils connaissent les recommandations, les consommateurs de bio réguliers les suivent davantage. Les consommateurs de bio réguliers ont plus souvent déclarés souffrir d’allergies alimentaires et présentent moins souvent un diabète de type II et une hypertension.
Des caractéristiques spécifiques associées à la consommation de produits bio
Enfin, les hommes qui consomment bio régulièrement ont moins souvent développé une maladie cardiovasculaire par le passé et les femmes qui consomment bio ont plus souvent développé un cancer par le passé.
Ces résultats ont mis en évidence des caractéristiques spécifiques associées à la consommation de produits bio qu’il s’agisse des comportements alimentaires, des connaissances nutritionnelles ou de l’historique de maladies. Les effets à long terme sur l’état nutritionnel et le rôle protecteur ou délétère à l’égard de maladies chroniques de la consommation de bio seront étudiés dans le cadre du projet ANR BioNutrinet durant le suivi de cette cohorte qui devrait durer encore au moins 5 ans.
Cet article pourrait également vous intéresser : Le bio en pleine croissance sur le marché américain