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Borloo versus LeMaire, les organisations s’interrogent sur la responsabilité de chacun pour la PAC 2013.

La PAC représente aujourd’hui quelques 40% des dépenses du budget européen. A l’heure où l’Europe fait ses comptes sur les dépenses antérieures et rappelle certains pays à l’ordre (la Grèce va devoir rembourser 347,5 millions d’euros de dépenses irrégulières), les Ministères français sont en proie à un débat public concernant la proposition de PAC 2013 ! En effet, alors que la Commission européenne doit présenter son projet de réforme le 17 novembre, le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM) présentait, le 26 octobre, ses propositions pour la PAC 2013 et priorisait un « verdissement de la PAC »,  accordant par exemple 4 milliards d’euros par an pour la rémunération des services environnementaux. La publication de ces propositions a rapidement fait réagir la FNSEA car la diffusion de cette proposition auprès du grand public a été engagée avant toute consultation des fédérations. Coop de France s’est aussi manifestée  en signalant que le projet “ne contient aucune vision économique réaliste ». Bien évidemment il y a des « supporters » de cette proposition : collectif PAC 2013, regroupant des ONG françaises d’environnement, de solidarité internationale et de développement durable, la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB), France nature environnement, WWF, etc. La dimension environnementale doit certes être intégrée dans la réforme de la PAC, tout le monde semble en accord sur ce point, cependant, la diffusion de cette proposition sonne faux alors que Bruno LeMaire prône l’unité des industriels de l’agroalimentaire. En effet,  nous pouvons nous interroger sur l’unité de nos Ministères  car rappelons que celui de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la pêche est l’institution porteuse  du secteur agricole en France.

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