L’affaire fait l’actualité de tous les grands médias nationaux : huit personnes ont été contaminées par toxine botulique après avoir consommé de la tapenade verte artisanale. L’entreprise qui avait produite cette dernière, La Ruche, localisée à Cavaillon (84), est tenue par un couple de sexagénaires. Et là où l’affaire devient plus qu’inquiétante, c’est lorsque l’on apprend que l’entreprise ne s’était jamais déclarée aux services vétérinaires !
- Ainsi pas une seule inspection n’avait été menée depuis la création de La Ruche, en 2000.
De même, ils n’effectuaient aucun contrôle eux-mêmes et n’avaient pas non plus contacté d’organisme technique.
Très choqués après avoir appris les conséquences de ces défauts de sécurité, le couple affirme avoir agi « par ignorance », selon les propos rapportés par Martine Clavel, secrétaire générale de la préfecture du Vaucluse. Elle a ajouté que « le matériel utilisé est inadapté pour la stérilisation qui était faite avec une machine de type lessiveuse » !
- L’entreprise était déjà sous le coup d’un « arrêté préfectoral de suspension de son activité de production et de rappel de ses produits de conserve », mais sera par la suite obligée de fermer.
Nouveau rebondissement : « un contrôle effectué par la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) a permis d’établir que cet établissement fabriquait également des produits en conserve sous la marque Terre de Mistral », a annoncé hier soir la préfecture du Vaucluse selon Le Parisien. Or, étant donné que les produits de cette marque ainsi que ceux de la marque Les Délices de Marie-Claire étaient commercialisés dans des épiceries et que de nombreux touristes étrangers ont pu en acheter, une alerte européenne a été lancée.
Du côté des cinq personnes hospitalisées à Avignon, leur état est jugé « stationnaire ». Les trois patientes atteintes dans la Somme, dont deux sœurs âgées de 23 et 29 ans, ont été placées sous respirateur artificiel et sous anesthésie générale « pour au moins trois semaines ».
- Le botulisme reste une maladie grave, bien que « la grande majorité des malades pris en charge sans délai guérissent sans séquelle, mais la durée du traitement et de la convalescence peut être longue ».