Le deuxième mandat de Dilma Roussef à la tête du Brésil sera indéniablement marqué par la nomination de cette femme – la première de l’Histoire – à la tête du grand ministère de l’Agriculture : Katia Abreu prend les commandes. Surnommée « la Thatcher Brésilienne », elle avait reçu la « tronçonneuse d’or » par Greepeace, dans un pays où agroalimentaire et agroforesterie sont des enjeux nationaux, sa mission s’avère rude.
Sa tâche s’avère déjà difficile. Katia Abreu, 52 ans, devient la première ministre de l’Agriculture de l’Histoire du Brésil. Propriétaire terrienne de l’Etat amazonien du Tocantins, sénatrice centriste depuis 8 ans, elle est « l’ennemie publique numéro un » chez les écologistes et l’amie des gros producteurs agricoles locaux.
Pro-OGM, pas contre la déforestation et l’amie des industriels de l’agroalimentaire…
Elle prendra ses fonctions le 1er janvier 2015, dans un contexte tendu, la gauche brésilienne ne décolère pas : celle qui a reçu « la tronçonneuse d’Or » il y a 4 ans par Greenpeace et pour qui la déforestation est un mal pour un bien va diriger l’un des plus grands ministères du pays.
Tout n’est pas « noir » chez cette « Thatcher Brésilienne », elle est contre les expropriations de terres infertiles par exemple mais dans le même temps, elle n’hésite pas à afficher son soutien aux cultures transgéniques, à remettre en question les droits des peuples indiens, une question épineuse au Brésil et elle a contribué à l’affaiblissement des lois forestières. En phase de devenir l’un des Etats les plus importants en matière de production agroalimentaire, le Brésil peut, malgré tout, compter sur une femme dont l’ambition affichée est de détrôner les Etats-Unis sur le plan agroalimentaire.