Et il encaisse ! C’est en effet la position adoptée par le gouvernement en place, face à la flambée des prix des carburants. Le litre de sans plomb est monté jusqu’à 1,80€ en région parisienne. Christine Lagarde a exclu toute mesure de baisse ou intervention du gouvernement : « on doit tenir les finances publiques ». La ministre de l’Economie conseille même une conduite économe « d’abord, faire très attention à son gonflage de pneus, deuxièmement réduire un peu sa vitesse, troisièmement éviter de conduire de manière un peu saccadée ». Alors que le prix de l’essence est composé à plus de 60% de taxes, il y a de quoi rire jaune ! Les industriels ne peuvent se passer de transporteurs et doivent faire face à des surcoûts. Danone collecte ainsi tous les deux jours le lait auprès des éleveurs, dans ses propres citernes à lait. Mais si le géant agro-industriel peut se permettre de répercuter la hausse des carburants dans le prix de ses produits, les PME ne peuvent pas forcément se le permettre. Le gouvernement semble l’oublier : sans les industriels, adieu les finances publiques !