Le Figaro a révélé hier matin que Carrefour envisageait de racheter son principal franchisé français, Guyenne & Gascogne. Ce dernier exploite six hypermarchés Carrefour et 27 supermarchés Carrefour Market dans le Sud-Ouest de la France, et est associé au géant de la distribution à hauteur de 50% chacun dans Sogara, qui exploite 13 hypermarchés et possède 8,32% de la filiale espagnole de Carrefour.
Bien qu’une telle opération ne se présente pas forcément au bon moment pour Carrefour, il n’a pas d’autre choix que de sauter sur l’occasion. En effet, après avoir perdu Coop Atlantique et qu’Altis soit menacé, Carrefour ne peut se permettre de se passer d’un autre franchisé de cette ampleur.
Les négociations sont donc en cours, bien que la société bayonnaise ait tenu à rappeler qu’ « il n’y a aucune certitude que ces discussions aboutissent à un accord ». Selon les analystes d’Aurel BGC, cette information est étayée par « l’âge élevé des dirigeants familiaux actuels de Guyenne & Gascogne et l’absence de relève en interne, par l’échéance du 15 décembre au-delà de laquelle la famille pourra vendre ses titres (21,3% du capital et 1/3 des droits de vote), et par la nécessité de renouveler le contrat de franchise qui lie le groupe à Carrefour à la fin de l’année ». Si la transaction avait lieu, elle pourrait se faire sous la forme d’une Offre Publique d’Echange (OPE).
Dès l’annonce du Figaro, le cours des actions de Guyenne & Gascogne a flambé, atteignant jusqu’à + 8,5% peu avant la clôture de la Bourse. Le titre est à présent valorisé à hauteur de 587 millions d’euros, selon des informations de LSA. Carrefour, pour sa part, a confirmé envisager un rapprochement avec son principal franchisé et a précise que « si ce rapprochement devait prendre forme, il serait réalisé en prenant pour référence des niveaux de cours de bourse non affectés par les rumeurs dont la presse s’est fait l’écho ». Affaire à suivre.