L’enjeu : garantir des débouchés à leurs adhérents grâce à une logistique d’expédition des céréales compétitive à l’international.
Le nouveau terminal fluvial de Montereau (77), au confluent de l’Yonne et de la Seine, s’inscrit dans la stratégie du Groupe Cavap et d’Axéréal qui misent sur une optimisation logistique maximale afin d’être encore plus compétitifs à l’international. Avec ce nouveau site, la capacité de chargement des deux coopératives atteint un potentiel fluvial de 500 000 tonnes contre 340 000 tonnes actuellement. « La voie navigable possède un triple avantage : optimiser notre logistique, réduire notre empreinte environnementale et limiter les coûts. A l’heure où 50 % des volumes de céréales françaises sont exportés, l’accès aux ports est particulièrement stratégique », souligne Jean-François Loiseau, président d’Axéréal.
Une plateforme multimodale et optimisée
Le site de Montereau complète le dispositif existant de chargement de bateaux sur la Seine et à destination de Rouen, porte d’accès vers le Maghreb notamment. La plateforme est dotée d’une reprise de produits vrac automatisée innovante et autonome, et d’un poste de chargement de péniche performant. Cette nouvelle plateforme multimodale permet de charger des péniches de grands gabarits, 1 000 tonnes et plus, pour un objectif de 160 000 tonnes, évitant ainsi 10 000 camions sur les routes. La construction du site représente un investissement de 4,5 millions d’euros.
Des investissements pour l’avenir
Le transport fluvial contribue à garantir les débouchés pour les adhérents, dans un contexte de réduction d’investissements sur les lignes de fret secondaires. Au total, ce sont désormais trois sites de chargements que détiennent les coopératives, situés à Corbeil-Essonnes (91) et à Montereau (77) en amont de Paris, ainsi qu’à Limay (78) en partenariat avec Sévépi en aval de Paris.
A l’avenir, les deux coopératives comptent sur la construction du canal Seine-Nord Europe qui permettra d’atteindre le port de Dunkerque, les ports de Gand et d’Anvers en Belgique. « Ce projet partagé est une réalité concrète qui illustre une vision d’avenir de l’activité céréalière. Il est l’aboutissement d’une histoire commune », explique Philippe Couard, président du Groupe Cavap qui poursuit, « C’est pourquoi nous proposerons à nos adhérents d’aller encore plus loin ensemble en soumettant à leur vote le projet de fusion entre nos deux coopératives ».