A l’heure du bilan, la charte de coopération agroalimentaire lancée en 2009 pour une durée de 2 ans et demi a été plébiscitée. En effet, le 10 mai dernier, industriels, représentants syndicaux, organismes de formation et représentants des Pouvoirs Publics se sont réunis pour dresser un bilan élogieux de cette action dont la vocation s’articule autour de deux moteurs : le développement des compétences, de la qualification et de l’emploi d’une part et l’amélioration des conditions de travail d’autre part.
Ainsi, Jean-René Buisson, président de l’ANIA, a précisé que « cette charte [était] un pas important sur la construction sociale de notre secteur dans un contexte de plus en plus concurrentiel ». A ce jour, 500 entreprises et 5 200 salariés ont bénéficié de la charte, dans tous les secteurs : 86% de ces entreprises sont des PME-TPE, 55% de ces salariés ne sont pas ou peu qualifiés. Tel est le constat de Jean-Marc Marx, directeur général de l’Agefaforia et membre de la cellule de coordination des OPCA.
Parmi les actions menées, Bigard, Les Fromageries des Chaumes, Louis Gad ou encore Jacquet Panification ont agit sur le renforcement des savoirs fondamentaux des ouvriers les moins qualifiés, la limitation des TMS, la mise en place d’équipes autonomes ou le développement de la formation par alternance.
Mais cette charte a un coût : 41 millions d’euros sur trois ans (2009-2011) répartis entre l’Etat (15 millions), les OPCA (15 millions) et les entreprises (11 millions). L’appel de l’ensemble des parties à reconduire cette action devra se traduire par un effort financier de la part de tous les acteurs.