Le syndicat professionnel indépendant Synadiet qui regroupe la majorité du secteur des compléments alimentaires en France, avec plus de 240 adhérents, dénonce les propos du pharmacologue Jean-Paul Giroud, de l’Académie de médecine. En effet, dans une dépêche AFP du 28 mars 2018, ce dernier remet en cause les fondements scientifiques de l’utilité des compléments alimentaires. La dépêche évoque le scepticisme de la science quant au succès de ce secteur qui estime «qu’il n’y a aucune base scientifique à tout ce que prétendent prévenir ou guérir ces produits».
Des professionnels qui ne partagent pas ces propos
Pour Synadiet, «conformément à la réglementation, un complément alimentaire n’a pas vocation à revendiquer la prévention ou la guérison d’une maladie. Cependant, en agissant notamment sur la diminution de facteurs de risques de maladies et sur le bien-être en général, ils contribuent à la préservation de la santé tout au long de la vie. Ils répondent à une tendance de rationalisation de la consommation de médicaments et à la prise de conscience que des réponses mesurées et adaptées peuvent être apportées à des personnes en situation d’inconfort». Le syndicat affirme que la position de Jean-Paul Giroud n’est pas partagée par une grande partie des professionnels de santé, expliquant qu’une étude démontre que dans 2/3 des cas, la consommation de compléments alimentaires fait suite à un conseil ou à une prescription médicale.
L’intérêt scientifique des vitamines et minéraux
Le syndicat argumente sur le fait que la base scientifique de l’utilisation des compléments alimentaires s’appuie sur les travaux de recherche de nombreuses équipes nationales et internationales, parmi lesquelles des équipes appartenant à des organismes de recherche français tels que l’INRA et/ou l’INSERM. De plus rajoute Synadiet, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a reconnu l’intérêt scientifique des vitamines, minéraux en autorisant plus de 160 allégations de santé. Actuellement, on dénombre plus de 30 000 publications scientifiques sur les vitamines, minéraux et Omega-3. «Que faut-il de plus pour affirmer l’efficacité des compléments alimentaires ? » s’interroge le syndicat.