Alors que le bilan s’alourdi côté allemand, qui déplore 14 décès et 1200 personnes contaminées suite à une intoxication à Escherichia coli enterohémorragique (Eceh) après consommation de légumes crus, l’Espagne s’indigne et parle de « dommages irréparables ». « On est en train de nuire à l’image de l’Espagne, on est en train de nuire au secteur producteur espagnol et le gouvernement espagnol n’est pas disposé à accepter cette situation », a déclaré Rosa Aguilar, ministre de l’Agriculture espagnole, lors d’une conférence de presse suite à la mise en cause de concombres espagnols. « Les dommages au secteur espagnol sont énormes. Nous activerons rapidement tous les mécanismes d’aide prévus dans le cadre de l’Omc (Organisation mondiale du commerce). « Nous demanderons également, de manière logique, une réponse dans le cadre de l’Union européenne pour les dommages et préjudices provoqués et nous demanderons aussi à l’Allemagne d’assumer la responsabilité qui lui revient », a-t-elle ajouté. Quant aux autorités allemandes, elles craignent les jours à venir qui devraient signer le pic de contamination, en raison de la période d’incubation d’Eceh (de sept à quinze jours). Côté français, le syndicat Légumes de France, les AOP tomates et concombres et le Gefel (Gouvernance économique des fruits et légumes) recommandent aux comsommateurs « d’exiger l’origine France dans vos supermarchés et chez vos détaillants » dont les « conditions de production sanitaires, environnementales et sociales exigeantes qui n’ont rien à voir avec celles pratiquées en Espagne ». Et ajouter qu’« il n’est pas surprenant que ces désordres sanitaires aient lieu en Allemagne, championne du hard-discount, avec du concombre d’Espagne, championne du low-cost. La sécurité sanitaire, les respects des règles sociales et des normes environnementales ne sont pas compatibles avec la recherche du prix toujours plus bas ».