La grande conférence sociale s’ouvre ce matin. Et déjà, les points de tensions sont nombreux. Après le Medef, qui avait menacé de boycotter l’événement et les syndicats FO et CGT qui n’ont assuré de leur présence qu’au débat avec François Hollande aujourd’hui, la FNSEA, l’UDES (Union des employeurs de l’économie solidaire) et l’Unapl (Union nationale des professions libérales) ont également exprimé leur mécontentement.
Des propositions à la trappe
Alors qu’une loi fraîchement adoptée en mars dernier les reconnaît comme représentatives au niveau multi-professionnel et national au même titre que les autres organisations syndicales, elles n’ont pas conviées à la réunion introductive. Une déception pour les organisations qui ont rappelé dans un communiqué qu’elles auraient pu apporter des propositions “innovantes, fédératrices et constructives”, évoquant 50 propositions au moins.
Elles ne pourront donc qu’être spectatrices lors de cette réunion à laquelle assistera François Hollande.
Un faux pas pour le dialogue social
Cette décision est d’autant plus malvenue que Carole Delga, la ministre du Commerce et de Économie sociale et solidaire, se félicitait il y a quelques jours de l’adoption de la loi qui les reconnaît au même titre que les entreprises privées ou les coopératives.
«Le dialogue social ne peut pas se faire sans nous. Il ne peut y avoir deux poids, deux mesures. Les partenaires sociaux doivent être traités à égalité. Nous regrettons de ne pas être associés à la conférence introductive. Nos propositions méritent d’être entendues pour contribuer au redémarrage de notre économie et à la création d’emplois de proximité non délocalisables », ont déclaré les présidents des organisations représentatives.