Erosion des grammages en restauration collective, recul des viandes brutes au profit des produits élaborés, recul des achats de charcuterie et salaison, abattages de poulets en baisse… telles ont été les questions abordées durant le conseil spécialisé pour les filières viandes blanches sous la présidence de Jean-Michel Schaeffer. Retour sur ces points forts…
Comprendre les comportements d’achat des restaurateurs
GIRA Food Service a récemment présenté une étude, financée par FranceAgriMer, pour quantifier les achats de produits carnés en restauration hors foyer en France, et comprendre les comportements d’achat des restaurateurs.
Les viandes de boucherie représentent le premier poste de consommation avec une position dominante en restauration commerciale. Les volailles sont mieux positionnées en restauration collective et auprès des chaînes de restaurants.
L’offre en charcuteries et salaisons est plus forte en restauration commerciale indépendante. L’étude souligne cependant l’érosion des grammages en restauration collective, le recul des viandes brutes au profit des produits élaborés, le recul des achats de charcuterie et salaison pour des raisons nutritionnelles.
La demande chinoise a ralenti en fin d’année
Concernant le secteur porcin, la production européenne reste à un niveau élevé. La demande chinoise a ralenti en fin d’année 2016, après avoir atteint un pic à l’été 2016. Les exportations européennes vers la Chine atteignent 1 ,7 million de tonnes sur les onze premiers mois de 2016. Sur le marché français, les abattages de porcs sont en légère hausse ainsi que les exportations vers les pays tiers, alors que les ventes vers l’Union européenne se tassent.
Concernant le secteur avicole, les abattages de poulets sont en baisse de 2 % en France, alors qu’ils progressent de 5 % dans l’Union européenne (+ 14 % en Pologne).
Abattage préventif et indemnisation
Concernant le nouvel épisode d’influenza aviaire hautement pathogène, une décision du directeur général de FranceAgriMer fixera d’ici la mi-février les modalités d’indemnisation des pertes subies par les producteurs concernés par la mesure d’abattage préventif. L’indemnisation des éleveurs d’autres espèces de volailles contraints par le vide sanitaire réalisé en 2016, fera également l’objet d’une décision du directeur général de FranceAgriMer.
Des plans d’action stratégiques des filières viandes blanches et œufs
Concernant les mesures des plans d’actions stratégiques sur la filière porcine, plus des deux tiers des actions prévues ont été concrétisées, notamment dans le domaine des performances environnementales.
Pour 2017, la filière porcine est invitée à poursuivre les actions engagées non encore totalement abouties pour améliorer sa compétitivité et mieux répondre à l’attente des marchés et de la société. INAPORC, l’interprofession porcine, travaille à établir une feuille de route pour les 10 ans à venir. Concernant les volailles de chair, près de deux actions sur trois sont finalisées. La filière doit maintenir la dynamique enclenchée pour renforcer sa compétitivité, reconquérir le marché intérieur et s’adapter aux attentes des consommateurs. Par ailleurs, la mise en place d’une interprofession reste une priorité pour 2017, afin de favoriser les démarches et les approches collectives.
Concernant le secteur des œufs, 10 actions sur 13 ont été finalisées, avec une forte mobilisation professionnelle pour améliorer la connaissance de la production et le fonctionnement de la filière.
La filière a pris conscience de la nécessité de développer les exportations et de répondre aux attentes des consommateurs.
La mise en place d’un contrat sociétal et la poursuite des actions destinées à renforcer l’acceptabilité des élevages (bien-être animal, sexage des poussins, valorisation des poules de réforme ) restent les priorités de la filière pour 2017.