De nombreuses alertes européennes et françaises ont été émises du fait de la contamination d’ingrédients par de l’oxyde d’éthylène, initialement retrouvé en forte dose dans du sésame importé d’Inde. En France, la DGCCRF a ainsi recensé au 23 juin près de 6000 références de produits concernées. Les derniers rappels concernaient des glaces et sorbets. Suite aux investigations menées, une des explications pourrait être les traitements par fumigation avec du gaz d’oxyde d’éthylène pour protéger le sésame contre la salmonelle, les infestations de ravageurs et de moisissures pendant le stockage et le transport maritime. Désormais, les lots de sésame indiens sont particulièrement contrôlés sur ce paramètre par les douanes à leur entrée en Europe (règlement UE 2020-1540).
Suite à cette présence d’oxyde d’éthylène, à une teneur supérieure à la limite maximum réglementaire dans certains lots de graines de sésame importées, les contrôles de la Direction générale de la Concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont depuis montré que d’autres produits (psyllium, épices…) étaient susceptibles d’être contaminés.
Des investigations en cours pour identifier l’origine de cette contamination
Dans l’attente des résultats des investigations en cours, les autorités sanitaires françaises ont pris, en coordination avec leurs homologues des États membres concernés, des mesures de retrait/rappel des produits contaminés. Les services de la DGCCRF veillent à leur mise en œuvre.
Les produits concernés sont indiqués dans un classeur Excel, précisant les lots rappelés, pour chaque produit concerné, avec leur DDM, afin de vérifier s’ils détiennent un produit appartenant au lot concerné par le rappel.
De son côté, Eurofins propose désormais une analyse en seulement 3 jours à réception des échantillons. «Cette optimisation est le fruit du développement de la méthode au sein de notre laboratoire contaminants de Nantes qui permet des résultats accrédités Cofrac1 pour les épices, herbes, extraits de plantes, graines oléagineuses et produits céréaliers» explique Eurofins qui précise que d’autres gaz peuvent être utilisés pour augmenter la durée de conservation des denrées alimentaires pendant le stockage et le transport maritime. Il s’agit du bromure de méthyle, du phosphane et du fluorure de sulfuryle. Leur autorisation ou interdiction sont très disparates au niveau de la réglementation internationale. Tout comme l’oxyde d’éthylène, ces fumigants ne peuvent pas être détectés par des screenings multi-résidus, mais uniquement par des analyses individuelles mono-résidus. Eurofins propose la détection de toutes ces molécules. Comme il s’agit de composés volatiles, ces analyses sont réalisées par la technologie Headspace-GC et ce pour de nombreuses denrées : sésame, herbes, épices, céréales, etc.