La Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) a déclaré le 9 septembre 2011 que les choses « avancent dans le bon sens » à propos des contrats laitiers. Pourtant, ce n’était pas gagné, étant donné que les négociations sont longtemps restées au point mort.
- En effet, les entreprises laitières privées sont obligées de proposer un contrat à leurs producteurs depuis le 1er avril 2011, selon une mesure votée en juillet 2010 et contenue dans la Loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche (LMAP). Les producteurs, en revanche, ne sont absolument pas tenus de les accepter. Objectif affiché : assurer un revenu aux éleveurs dans un contexte de fin des quotas laitiers imminente (avril 2015).
- En avril 2011 les entreprises avaient fait leurs premières propositions, et ces dernières avaient fortement été décriées à la fois par la FNPL et par le ministre de l’Agriculture lui-même, Bruno Le Maire. Principal sujet de désaccord : la collectivité des contrats. En effet, alors que la FNPL prônait l’établissement de contrats communs à des groupes de producteurs, les entreprises avaient préféré établir des contrats individuels. Le problème était que de tels contrats empêchaient que les négociations aient lieu entre partis équivalents : un groupe de producteurs aura davantage de pouvoir de négociation qu’un seul producteur face aux entreprises privées et puissantes.
- Aujourd’hui, il semblerait que près des trois quarts des producteurs aient entamé des négociations au sujet des contrats laitiers. Cependant la FNPL a réitéré ses mises en garde en incitant les éleveurs à ne pas « céder aux pressions diverses sur les délais imposées par certaines entreprises », notamment.