«À la suite de l’épidémie de coronavirus, le secteur agroalimentaire de l’Union européenne montre sa résilience et continue de fournir aux Européens des aliments sûrs et de haute qualité. Néanmoins, les agriculteurs et les producteurs sont confrontés à des difficultés et à une pression croissante. Assurer la sécurité alimentaire et une chaîne d’approvisionnement alimentaire efficace à travers le continent reste l’une des priorités de la Commission» a indiqué dans un communiqué à la presse, la Commission européenne. La Commission indique continuer de «surveiller de près tous les marchés agricoles et le commerce des produits alimentaires».
Les observatoires du marché de l’UE régulièrement mis à jour
Au cours d’une récente réunion de vidéoconférence organisée, le commissaire à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, a présenté un aperçu de la situation aux ministres européens de l’agriculture. Le commissaire Wojciechowski a ainsi déclaré: «Nous sommes confrontés à une crise sans précédent et je suis de plus en plus reconnaissant à nos agriculteurs et producteurs pour leur dur labeur continu, malgré les difficultés et la pression croissantes. Ces temps difficiles ont montré la résilience de notre chaîne d’approvisionnement alimentaire. La réunion d’aujourd’hui nous a permis d’avoir un aperçu de cette situation en évolution rapide (…) Nous sommes prêts à prendre de nouvelles mesures si nécessaire».
Garantir un marché unique des marchandises efficace en créant des «voies vertes»
Depuis le début de la crise, les mesures suivantes ont été adoptées par la Commission pour soutenir le secteur agroalimentaire à savoir la prolongation du délai de dépôt des demandes de paiement de la PAC: le nouveau délai de dépôt des demandes sera désormais le 15 juin 2020, au lieu du 15 mai, ce qui devrait permettre aux agriculteurs de remplir leurs demandes. L’extension a déjà été communiquée pour l’Italie et la Commission travaille sur les étapes juridiques de sa mise en œuvre pour tous les États membres.
Il est également question d’augmentation des aides d’État: dans le cadre temporaire nouvellement adopté des aides d’État, les agriculteurs peuvent désormais bénéficier d’une aide maximale de 100 000 € par exploitation et les entreprises de transformation et de commercialisation des aliments peuvent bénéficier d’un maximum de 800 000 €. Ce montant peut être complété par une aide de minimis, un type de soutien national spécifique au secteur agricole qui peut être accordé sans l’approbation préalable de la Commission. Récemment, le plafond de cette aide a été porté à 20 000 euros (et jusqu’à 25 000 euros dans certains cas). Cela signifie que le soutien national total pouvant être accordé par exploitation s’élève à 120 000 € (ou 125 000 €) dans le cadre temporaire. Enfin, il est aussi question d’assurer un flux continu de produits alimentaires à travers l’UE. A cet effet, la Commission se coordonne étroitement avec les États membres pour garantir un marché unique des marchandises efficace en créant des «voies vertes». Ces voies vertes, basées sur les principaux points de passage frontaliers désignés, seront soumises à des contrôles de passage des frontières qui ne dépasseront pas 15 minutes. Le passage est désormais accordé pour toutes les marchandises, y compris les produits agroalimentaires.