Le mois dernier, Danone laissait entendre que sa division nutrition médicale pouvait être cédée prochainement. Le géant du lait français fait finalement marche-arrière et c’est par la voix de son patron Emmanuel Faber, que l’annonce a été faite : la division nutrition médicale n’est plus à vendre.
« Chacun de nos métiers, les Produits laitiers frais, les Eaux, la Nutrition Médicale et la Nutrition Infantile a un rôle dans la stratégie de croissance rentable et durable que s’est fixée le groupe », a expliqué Emmanuel Faber, directeur général du groupe laitier français dans un communiqué.
C’est en ces termes que le PDG de Danone, récemment arrivé à la tête du géant du lait a déclaré que sa division nutrition médicale, dont la cession avait été annoncée : est désormais annulée.
La division nutrition médicale : facteur de croissance pour Danone
Durant neuf mois et après de multiples rencontres avec des acquéreurs potentiels dont Nestlé ou encore Fresenius, le groupe Danone fait marche-arrière et annonce qu’il ne cèdera finalement pas sa division nutrition. Il faut dire que cette division est un vrai moteur de croissance sectoriel et que l’annonce de sa cession avait surpris.
La vente de cette division nutrition-santé était estimée à 3 milliards d’euros, non-négligeable mais peut-être insuffisant au vu de ce qu’elle rapporte. Présent sur ce marché depuis 7 ans et le rachat de Numico, la division nutrition médicale pèse tout de même 6 % des ventes totales de Danone. Qu’à cela ne tienne, Danone récupèrera du cash ailleurs. En en dépensant avant.
Une offensive sur les acquisitions pour compenser ?
Si Danone se refuse finalement à céder sa division nutrition médicale, il lui faudra irrémédiablement trouver d’autres relais de croissance. Pourquoi ne pas passer par une politique offensive en matière d’acquisitions ?
Maroc, Ghana, Sénégal, Kenya… l’ambition d’Emmanuel Faber pour le développement de Danone en Afrique est sans nuance. Après l’acquisition de Centrale Laitière, d’Unimilk et de Fan Milk, la croissance externe de Danone pourrait se poursuivre, notamment en Afrique où plus d’un milliard d’euros ont déjà investi. Et en plus de renforcer la présence de Danone sur le continent, cela pourrait finir par rapporter gros.