Le géant de l’agroalimentaire Danone a placé depuis de nombreuses années déjà l’environnement au cœur de sa stratégie. Franck Riboud avait par exemple déclaré : « il n’y a qu’une Terre et l’environnement ne s’arrête pas à la porte de nos usines » (propos rapportés par LSA). Et les efforts de l’entreprise semblent avoir porté leurs fruits :
- -42% de consommation d’énergie,
- -41% de consommation d’eau,
- -10% de poids des emballages
- et valorisation de 86% des déchets d’usines entre 2000 et 2010 selon les chiffres affichés par le groupe.
Cette fois, c’est son bilan carbone que Danone souhaite améliorer. Et l’objectif à atteindre est ambitieux : « nous nous sommes fixé l’objectif de 30% de réduction de notre intensité carbone pour la période 2008-2012, avec l’idée que demain, le carbone sera monétarisé », explique Myriam Cohen-Welgryn, la directrice générale Nature de Danone, selon les propos rapportés par le Journal de l’Environnement.
Pour parvenir à réaliser cela, le géant de l’agroalimentaire a décidé de remplacer l’outil Excel qui lui servait à calculer ses émissions carbone par une nouvelle solution, issue de l’adaptation de deux modules de SAP, FIM et PCM. Ces modules, dédiés au départ au pilotage des performances financières, permettront à terme au groupe d’analyser finement son impact carbone ainsi que celui de ses filiales, mais également de décomposer ces résultats selon ses 35 000 produits commercialisés.
L’adaptation ne devrait pas être très longue, étant donné que « 80% des informations dont nous avons besoin sont déjà gérées par SAP, qui équipe la plupart des divisions du groupe », explique le directeur général des systèmes d’information de Danone, Jean-Marc Lagoutte, selon nos confrères d’Usine Nouvelle. Il a ajouté que « si des solutions existent sur le marché, aucune ne permet cette intégration de la mesure de l’empreinte carbone dans les systèmes opérationnels, tout au long du cycle de vie du produit pour l’ensemble des produits ».
Le nouvel outil devrait être déployé dans une cinquantaine de filiales d’ici à fin 2012. En cette fin d’année, il a déjà testé en Espagne, en Belgique et aux Etats-Unis, où il a permis à Danone de réduire « de 22% son empreinte carbone », selon la directrice générale Nature. L’objectif des 30% n’est déjà donc plus si loin.