Prospérité Fermière Ingredia poursuit son engagement pour la décarbonation en devenant le premier industriel agroalimentaire laitier à effectuer ses livraisons en camion électrique. Le groupe coopératif avait déjà lancé la décarbonation de sa collecte de lait en 2021, avec une transition énergétique de ses camions vers l’utilisation du biocarburant B100. Ainsi, après les trajets amont de la ferme à l’usine, le groupe s’attelle à décarboner les trajets aval, de l’usine aux clients de ses ingrédients. Le premier camion à traction électrique a effectué sa première rotation de livraison ce mardi. Ce succès est l’aboutissement de deux ans de réflexion en collaboration avec le transporteur Veynat/Dacquin, partenaire de longue date lui aussi implanté dans les Hauts- de-France. Objectif à 2030 : une collecte et des livraisons par transport routier 100% décarbonées sur le territoire.
Fin septembre, le premier transport routier d’ingrédients fait par un tracteur 44T électrique est ainsi parti de l’usine de Saint-Pol-sur-Ternoise, unique site industriel de Prospérité Fermière Ingredia. Pour le groupe coopératif ancré dans les Hauts-de-France depuis près de 75 ans, c’est un pas de plus vers la décarbonation complète de ses transports routiers, depuis la collecte de lait jusqu’à la livraison de ses ingrédients laitiers aux clients agro-alimentaires.
« Après avoir été les premiers à déployer les biocarburants pour la collecte de lait, nous sommes fiers de devenir le premier groupe agroalimentaire laitier à utiliser la traction en citerne alimentaire électrique pour nos livraisons. Nous sommes en route pour la décarbonation complète de nos transports terrestres, de la ferme de nos adhérents au client de nos ingrédients ! », explique Sandrine Delory, Directrice générale de Prospérité Fermière Ingredia.
La solution technique et économique a été développée avec le transporteur Veynat/Dacquin, partenaire de longue date également basé dans les Hauts-de-France. De nombreux défis ont du être relevés, tels que l’adaptation du processus de flux au temps nécessaire de recharge électrique, ou encore l’équilibre coût de transport/coût vente au client. Le coût d’achat du tracteur électrique, l’installation d’une station de chargement associée, et l’autonomie kilométrique moindre du camion en rotation rendent en effet l’investissement initial supérieur à celui d’un tracteur diesel.
« Pour rentabiliser une solution décarbonée telle que les tracteurs électriques et sans compter sur une pérennité des subventions d’Etat à l’achat, il est nécessaire de s’engager sur le long terme, avec un partenaire de confiance. Le matériel doit tourner le plus possible, ce qui est loin d’être neutre dans l’organisation. », Olivier Fiolek, responsable du Pôle Transport Logistique et Douanes chez Ingredia.
Un objectif à 2030 de transport routier 100% décarboné sur le territoire
Sur le flux considéré pour cette première phase de déploiement, localisé en Hauts-de- France et représentant 20% du transport terrestre du groupe coopératif et environ 116 tonnes de rejet CO2 annuel, les partenaires estiment que la traction électrique va apporter un gain carbone de presque 43 tonnes en 2024. Grace à un remplacement graduel des tracteurs diesel de la flotte de livraison régionale par des tracteurs électriques, c’est donc un transport routier sur le territoire 100% neutre en carbone que vise le groupe coopératif d’ici 2030.
Coté amont de la chaine de production, plus de la moitié de flotte de camions de collecte de lait roulent déjà au biocarburant B100 pour se rendre chez les adhérents du groupe, tous situés dans les Hauts-de-France. La transition énergétique est également prévue pour l’autre moitié de la flotte, avec plusieurs solutions en cours d’étude (B100, autres carburants de synthèse, électrique, etc).
Deux objectifs de neutralité carbone mis en œuvre avec des partenaires locaux et à l’échelle du territoire des Hauts-de-France, réaffirmant ainsi l’engagement du groupe coopératif Prospérité Fermière Ingredia pour la mise en œuvre de sa politique RSE transversale de l’amont à l’aval, ainsi que pour la responsabilité territoriale d’entreprise et l’économie sociale et solidaire. A terme, le groupe ambitionne une décarbonation totale de son transport routier de collecte et de livraison en France et en Europe.