Une étude réalisé par le US Geological Survey et publiée le 5 juillet 2011 s’intéresse à un nouveau moyen pour rendre le riz résistant à différents facteurs tels que la salinité, le froid ou encore la sécheresse. Les chercheurs ont en effet constaté que durant les dernières décennies, des incidents climatiques importants ont entrainé une diminution de la production de riz dans le monde. Ainsi, en 2004, un tremblement de terre suivi d’un tsunami a eu lieu en Indonésie et en 2008 un cyclone a provoqué d’importantes inondations dans le sud de la Birmanie. Les inondations provoquées par ces cataclysmes ont eu des conséquences importantes sur la production de riz. Les terres agricoles noyées par l’eau salée ont vu leur productivité diminuer voire disparaître pour parfois plus d’une année.
Les scientifiques ont trouvé un moyen pour que le riz devienne rapidement résistant au sel, à la chaleur ou au froid. Ils ont pour cela prélevé des champignons dit endophytes de certaines plantes côtières résistantes au sel ou de plantes adaptées à des variations de température importantes. Ils ont ensuite contaminé les plants de riz avec ces endophytes et ont alors observé des résultats surprenants.
Les plants de riz ont rapidement montré des caractères de résistance au froid, à la chaleur et à la salinité mais ils ont aussi connu un développement et une croissance plus importants qu’à l’accoutumée. Ainsi, après seulement 24 heures d’inoculation par les endophytes, les plants de riz avaient une biomasse supérieure de 20 à 68% par rapport aux plants non symbiotiques après 3 jours de croissance. Les chercheurs ont aussi découvert que les endophytes n’étaient pas spécifiques à une plante mais pouvaient être utilisés sur différentes plantes comme les tomates par exemple. Ces recherches laissent entrevoir une opportunité importante en termes d’adaptation sans utilisation d’organismes génétiquement modifiés.
Rappelons que le riz fournit la moitié des calories quotidiennes à la population mondiale et que cette plante est la première céréale pour l’alimentation humaine.