L’association Bloom, qui lutte pour la protection des océans et de ses espèces, a mené une enquête sur l’approvisionnement en poissons en restauration scolaire. Les résultats de l’étude sont inquiétants : les parents ne sont pas informés sur la provenance des produits de la mer servis et ces derniers sont fréquemment des poissons d’eaux profondes, parfois menacés d’extinction. Près de 90% des services de restauration déclarent servir du poisson issu des eaux profondes en cantine, comme le hoki, la dorade sébaste, le grenadier de roche ou encore la ligue bleue. Des poissons dont l’empreinte carbone peut être élevée, notamment pour le hoki de Nouvelle-Zélande et de Patagonie ou le colin d’Alaska. Et que penser des menus où la saumonette est proposée ? Ce nom générique regroupe des espèces de requins, dont certaines sont en danger d’extinction. La moitié des cantines en proposerait. Enfin, l’enquête révèle également la présence de poissons profonds déconseillés à la consommation, qui apparaissant sur la liste de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) comme des espèces présentant un risque sanitaire pour les femmes enceintes et allaitant ainsi que pour les enfants de moins de 30 mois. Ces poissons accumulent dans leurs tissus de forts taux de mercure et de métaux lourds.
Cependant, les résultats de l’enquête sont à relativiser… Seuls cinquante questionnaires ont été envoyés dans des écoles maternelles et élémentaires publiques, et vingt ont été retournés à l’association, soit 2,5% des écoles et 5,9% des élèves demi-persionnaires.