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Des “marges excessives” !!!

C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Agriculture, (aussi ministre de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire) hier matin au micro de France Info. Cette déclaration fait suite à la parution d’un rapport rédigé par Philippe Chalmin sur l’évolution des prix et des marges dans l’alimentation (voir article du 27 Juin : Marges : IAA/distributeurs, qui prend la plus grosse part du gâteau ? et la vidéo) mettant en lumière les marges importantes que réalise la grande distribution au détriment des producteurs et industriels. M. Le Maire a insisté en prenant un exemple précis qu’est celui du jambon sur lequel « la moitié du prix vient des marges de la grande distribution. Cela me paraît tout à fait excessif ». Il a alors pris la défense des consommateurs mais aussi des producteurs et éleveurs qui sont les principales victimes, avec des prix de vente de leurs produits extrêmement bas ; en arguant le fait que « le consommateur se retrouve lésé et l’éleveur, qui connaît actuellement des difficultés importantes, se retrouve lésé aussi ». 

Bruno Le Maire revient alors sur le rapport « qui établit des choses très claires: il y a des marges excessives sur un certain nombre de produits dans la grande distribution » avant de demander aux grandes enseignes de distribution une «  plus grande transparence ». Ces dernières avaient réfuté suite à la publication du rapport que la marge brute était un indice non pertinent car ne tenant pas compte de toutes les charges. Selon les distributeurs les marges nettes seraient peu élevées et les industriels appliqueraient les marges les plus importantes.

Le ministre a rétorqué : « Que la grande distribution nous donne les marges nettes. Elle refuse de les donner […] et cela nous permettra de voir pourquoi il y a des marges aussi importantes sur certains produits comme le lait frais ou comme le jambon ». Il dénonce enfin l’attitude de la distribution, des industriels et des agriculteurs qui sont dans « la culture du conflit permanent », allusion aux négociations plus que houleuses entre industriels et distributeurs mais aussi aux relations entre les agriculteurs et les distributeurs (Voir articles : Blocage des négociations et Fin des négociations commerciales). Il a conclu en déclarant : « Ce n’est pas normal qu’à chaque fois le ministre soit obligé de faire un rappel à l’ordre pour que tout le monde se mette autour de la table ».

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