C’est en ces mots que qualifie la FNPL les méthodes de pression utilisées par le géant français pour forcer les producteurs laitiers à signer leur contrat. Rappelons qu’en 2015 les quotas laitiers seront supprimés, afin d’éviter une nouvelle crise, l’état oblige donc les industriels laitiers (Lactalis, Bongrain, Danone, …) à signer des contrats avec les producteurs afin de sécuriser les revenus de ces derniers.
Toutefois, depuis déjà plusieurs mois, les négociations de ces contrats avancent peu. Lactalis ne souhaitant pas traiter avec les organisations de producteurs mais plutôt avec les producteurs en direct, La Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL) dénonce les « menaces » et les « mensonges » que l’entreprise utiliserait auprès des producteurs.
« Trois degrés de menaces » sont évoqués par la FNPL, pour « extorquer les signatures des producteurs » :
- La première concerne les producteurs ne désirant pas signer le contrat. La société se réserve alors le droit de rompre les relations contractuelles, le producteur se retrouverait donc sans société collectrice…
- La deuxième menace est une menace financière puisque Lactalis menacerait les exploitants ne voulant pas signer de les payer « plus tardivement ».
- Enfin la dernière menace employé par Lactalis est le droit qu’aurait la société de « ne pas prolonger sa relation commerciale avec le repreneur lors de la cession de l’exploitation. » Autant dire que dans ce cas la revente de l’exploitation ne sera pas aisée…
Les 14 500 producteurs de lait actuellement liés à l’entreprise ont théoriquement jusqu’au 1er décembre pour signer les contrats. Lactalis n’a, pour le moment, pas répondu à ces révélations.