C’est dans un contexte plutôt compliqué (hausse des tarifs, conjoncture instable, désaccords entre fédérations d’industriels et distributeurs, flou juridique, etc.) qu’ont débutées les négociations commerciales concernant l’année 2011. Le colloque orchestré par LSA les 7 et 8 octobre nous en a d’ailleurs donné la preuve. C’est confronté à cette situation que Hervé Novelli, secrétaire d’État au commerce et aux PME, a dû éclaircir les éléments problématiques rencontrés par les services de la DGCCRF lors de l’analyse des contrats entre industriels et distributeurs et soumettre à ces derniers la signature d’une charte d’engagement de bonnes pratiques. Une occasion aussi pour lui de défendre son projet de loi qui accentue la concurrence et conduit selon lui indirectement à réduire les prix des ventes au profit des consommateurs. La loi de modernisation de l’économie (LME) est pourtant très critiquée par les distributeurs comme par les fédérations d’industriels. En effet, ils considèrent respectivement que la LME les contraint à réduire leurs marges arrières et normaliser les mauvaises pratiques, tout en affaiblissant les interventions de la DGCCRF. De plus, celle-ci contribue selon Jean-René Buisson, président de l’Ania, au déséquilibre des négociations, à l’instar d’une enseigne qui a réuni des industriels afin de leur exposer les conditions d’un de ses concurrents en leur demandant de s’aligner dessus.