Une première scientifique : une équipe de chercheurs canadiens de l’Université de Sherbrook au Québec a montré la présence de pesticides (herbicides à base de glyphosate ou de glufosinate et de protéines insecticides Cry1Ab) et de leurs résidus dans le sang de femmes. Parmi ces dernières, 30 étaient enceintes et elles avaient toutes une alimentation typique des pays industrialisés. Aucune n’avait eu de contact ou de lien avec des pesticides, des terres ou des exploitations agricoles. La méthodologie de détection a été élaborée pour étudier les plantes transgéniques les plus utilisées : celles produisant elles-mêmes un pesticide (toxine Bt) et celles résistant aux pesticides. Il a ainsi été retrouvé :
- dans le sang de trente femmes enceintes : des résidus de glufosinate (chez 100% des femmes prélevées) et des protéines Cry1Ab (93% des femmes prélevées) ;
- dans le cordon ombilical : des résidus de glufosinate (100%) et des protéines Cry1Ab (80%) ;
- et dans le sang de 39 femmes non enceintes : du glyphosate (5%), du glufosinate (18%), des résidus de glufosinate (67%) et des protéines Cry1Ab (69%).
Pas de doute que ces résultats alimenteront les controverses au sujet des pesticides et des OGM. Greenpeace a d’ores et déjà confirmé ses craintes « que les études faites par les entreprises de biotechnologies et dont les données sont gardées secrètes par le gouvernement fédéral ne sont pas rigoureuses ». Environ 70 % du maïs au Québec est génétiquement modifié et inclut la toxine Bt.