Comme le révèle un article d’Emballages Magazine, Aquamantra, Balance Water, toutes deux entreprises américaines d’embouteillage d’eau, et ENSO, leur fournisseur, viennent d’être condamnés par la Cour Supérieure du Comté d’Orange en Californie.
Sur le marché américain, cette condamnation constitue une première. Il est reproché aux deux entreprises agroalimentaires d’embouteillage d’avoir, via l’étiquetage de leurs bouteilles qui affirmait que ces dernières étaient « 100% recyclables et biodégradables », induit le consommateur en erreur. Plus simplement, Balance Water, Aquamantra et ENSO sont accusés de « greenwashing », dans le cadre de la réglementation environnementale sur l’étiquetage américain.
Les sociétés d’embouteillage et leur fournisseur affichaient sur les bouteilles d’eau qu’elles contenaient un additif microbien capable d’accélérer la dégradation du plastique, ramenée ainsi à cinq ans. Or, la justice californienne a jugé que « l’additif microbien n’accélérait pas le processus de dégradation ». De plus, « il compromet les capacités de la bouteille à se dégrader puisque l’additif est considéré comme un contaminant à détruire par l’association de recyclage des plastiques ». Des centaines d’années seraient donc nécessaires à la dégradation de ces bouteilles autoproclamées biodégradables.
Depuis 2008 déjà, l’Etat de Californie proscrit les termes « biodégradable », « dégradable » ou encore « décomposable » de tous les récipients alimentaires en plastique. En 2013, dans le cadre d’un projet de loi au Sénat, cette interdiction devrait être étendue à tous les produits plastiques. Aux vues d’un récent sondage réalisé sur les consommateurs américains dont le résultat montre que 76% d’entre eux achètent des produits spécialement parce qu’ils les perçoivent comme « meilleurs pour l’environnement », il est urgent que la réglementation sur l’étiquetage environnemental des produits soit clarifiée aux USA.