Spécialisé dans le marquage et les solutions de traçabilité pour divers secteurs notamment l’agroalimentaire, Domino invite les industriels à intégrer le plus tôt possible la notion de l’industrie 4.0 dans leur entreprise. L’expert explique pourquoi ses dernières imprimantes jet d’encre thermique vont permettre aux fabricants du secteur agroalimentaire de tirer profit d’un paysage opérationnel prêt pour cette industrie du futur. Pour Domino, c’est en explorant les possibilités d’automatisation du codage dès aujourd’hui que les fabricants pourront non seulement surmonter les difficultés rencontrées sur les lignes de production, comme actuellement avec le Covid-19, mais aussi se préparer efficacement à affronter les autres situations de crise potentielles à l’avenir. Explications avec Yann Gorrity, Directeur Général Domino France.
Propos recueillis par Nathalie Delmas
Pensez-vous que cette crise sanitaire qui a révélé de nombreux problèmes liés aux processus de production, a fait prendre conscience aux industriels des avantages de l’automatisation ?
Yann Gorrity : Au tout début de la crise, la première préoccupation des industriels a été de maintenir en activité leurs lignes de production tout en préservant la santé et la sécurité de leurs employés, ce qui a révélé notamment des problèmes liés aux processus de production.
En continuant à produire en temps de crise, les industriels ont ainsi pu identifier facilement les domaines ou les lignes de production spécifiques qui avaient besoin d’être améliorés en apportant des corrections ciblées. En identifiant le problème et en apportant des corrections faciles et automatisées pour simplifier les processus, les fabricants ont vite pris conscience des avantages de l’automatisation. Ces derniers ont compris que, dans un tel contexte, pour maintenir leurs lignes de production en activité tout en préservant la santé et la sécurité de leurs employés, il fallait mettre en place dès aujourd’hui l’usine de demain, ou plus exactement, favoriser l’intégration et l’automatisation des opérations de fabrication.
En effet, en automatisant les systèmes, en surveillant les processus et en diagnostiquant les problèmes à distance, vous pouvez continuer à offrir aux personnels un environnement sécurisé et contribuer ainsi à maintenir votre productivité. Le fait d’automatiser des processus simples mais essentiels, comme la saisie des données, la diffusion des informations et les changements de produits, limite à lui seul le nombre d’opérations requises sur une ligne de production par exemple.
Peut-on d’ores et déjà dire que cette pandémie aura eu une influence sur la transition des industries vers l’industrie 4.0?
Y.G. : La pandémie de Covid-19 a radicalement transformé la manière de travailler des industriels. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises sont obligées d’abandonner leurs processus traditionnels et d’adopter de nouvelles méthodes de travail pour rester opérationnelles. Avant cette pandémie, les éléments moteurs de la transition vers l’Industrie 4.0 étaient tous axés sur l’avantage concurrentiel fourni par l’intégration, l’automatisation et le Big Data, avec des coûts réduits et une productivité accrue. Aujourd’hui, les technologies et les avantages restent les mêmes, mais l’objectif visé est désormais l’adaptation.
L’Industrie 4.0 repose sur des technologies de pointe, des capteurs intégrés et surtout, sur la connectivité entre les machines, les personnes et les lieux. La connectivité est devenue un outil indispensable pour permettre aux fabricants de maintenir leurs cadences de production et préserver la sécurité de leur personnel. L’intégration des machines et l’utilisation du Cloud offrent la possibilité de surveiller et de contrôler les opérations à distance. Les responsables peuvent travailler à distance des lignes de production tout en gardant la maîtrise de toutes les activités de production.
Avant la pandémie de Covid-19, l’idée d’Industrie 4.0 était en passe de devenir un phénomène moderne, non seulement concernant l’usine du futur mais aussi en tant que système d’idées et de processus que les fabricants allaient utiliser pour rester compétitifs et optimiser leurs opérations de fabrication. La pandémie nous a clairement fait prendre conscience que, pour continuer à fonctionner aujourd’hui et à l’avenir, nous devons trouver de nouveaux moyens de gagner en efficacité et adopter de nouvelles technologies et de nouvelles méthodes de travail. Pour se préparer à l’Industrie 4.0, les systèmes doivent être agiles (systèmes d’impression compris) afin de pouvoir supporter des conditions de production difficiles et garantir une productivité maximale avec le moins de temps d’arrêt possible. L’entretien doit se faire sans effort pour faciliter l’automatisation du codage et l’intégration aux autres systèmes opérationnels.
Comment l’Industrie 4.0 va-t-elle révolutionner le marquage, votre secteur d’activité ?
Y.G. : Les technologies de codage et de marquage conçues pour l’Industrie 4.0 vont transformer le secteur agroalimentaire, en offrant aux fabricants un niveau de simplicité et de visibilité qui permettra aux entreprises d’améliorer radicalement leur efficacité, leur productivité et leur TRS, tout en réduisant les temps d’arrêt et le coût total d’exploitation.
Ces nouvelles technologies IIoT (Internet industriel des objets) vont accroître l’automatisation, améliorer la communication entre les machines (M2M) et renforcer les capacités de surveillance et de diagnostic. Ces processus réduiront les temps d’arrêt coûteux, les erreurs et les besoins d’intervention humaine.
Pour les techniciens et les responsables de production du secteur agroalimentaire, un site connecté peut apporter aux opérations de codage et de marquage de nombreux avantages. Avec des infrastructures connectées, le codage devient vraiment automatisé. Vous pouvez accéder à distance à vos imprimantes, renseigner les données de codage directement à partir d’une base de données connectée et contrôler les changements à partir de votre système ERP ou MES. Cela signifie que les codes sont appliqués sur les emballages en toute transparence, dans le cadre du fonctionnement intelligent et interconnecté de votre usine.
Lorsque vos machines de codage et de marquage sont connectées au Cloud, vous n’avez plus besoin de l’intervention physique d’un technicien pour maintenir des performances optimales. Grâce au diagnostic à distance, les défauts mineurs peuvent être identifiés et résolus par des équipes hors site, avant qu’ils ne deviennent des pannes importantes entraînant un temps d’arrêt. Vous pouvez également rassembler des informations TRS essentielles pour améliorer la productivité de vos lignes en continu. L’Industrie 4.0 vous permet d’accéder en permanence à des indicateurs de performance en ligne pour toutes les imprimantes de votre réseau. Vous pouvez garder un œil sur l’état de vos imprimantes, mais aussi surveiller des indicateurs comme l’historique d’entretien, le temps de disponibilité et le temps d’arrêt, le rendement et les niveaux des consommables. Vous pouvez approfondir votre analyse pour une imprimante individuelle ou bien obtenir une vue d’ensemble de l’intégralité de votre parc d’imprimantes, dans chaque site de production et dans chaque région de votre groupe. Le fait de pouvoir assimiler les données de performance globales sur un seul écran peut révolutionner votre activité, en vous permettant de prendre des décisions de production et d’approvisionnement éclairées, basées sur des données réelles.
De l’automatisation du codage aux données de performances transparentes, les gains d’efficacité sont énormes. Et l’évolution de l’Industrie 4.0 va déboucher sur de nouvelles opportunités !
«Commencez petit et implémentez ces processus de manière ciblée»
Comment une entreprise peut-elle se préparer à l’avenir et tirer le maximum de bénéfices de ses opérations de codage et de marquage dans le futur ?
Y.G. : Nous le disons clairement à nos clients: «Commencez petit et implémentez ces processus de manière ciblée ; les améliorations obtenues vous inciteront à étendre l’automatisation à d’autres domaines».
Concrètement cela veut dire quoi en termes de technologie de marquage ? Quelles solutions leur propose Domino ?
Y.G. : Comme nous l’avons dit précédemment, les fabricants doivent commencer à produire avec un état d’esprit « prêt pour l’Industrie 4.0 ». Et c’est précisément pour cette raison que Domino développe des technologies de marquage qui répondent à cette exigence : jet d’encre continu, jet d’encre thermique, jet d’encre Haute Résolution (DOD)…
Dans le climat actuel, les fabricants ne sont peut-être pas encore prêts pour une automatisation totale. Que leur conseillez-vous alors?
Y.G. : On pense souvent à tort qu’avec l’Industrie 4.0 et l’automatisation, c’est tout ou rien. Les fabricants qui ne sont pas encore prêts pour une automatisation totale ont parfois le sentiment qu’ils ne peuvent rien faire actuellement pour améliorer leurs processus, qu’ils ont raté le coche parce qu’ils n’ont pas adopté les pratiques de l’Industrie 4.0 avant la crise. Mais c’est loin d’être le cas, il y a toujours quelque chose à faire, des progrès à accomplir. Pas besoin d’avoir une solution entièrement automatisée pour en récolter les bénéfices.
Dans le domaine du codage et du marquage, il existe des processus et des concepts de moindre ampleur qui peuvent permettre d’automatiser partiellement le travail des opérateurs ou de leur faciliter la tâche lorsqu’ils travaillent en effectifs réduits ou bien lorsqu’ils doivent traiter une charge de travail accrue sur la ligne de production. La mise en réseau des imprimantes à l’aide d’un logiciel d’automatisation du codage, peut permettre au personnel des lignes de production de remplir les messages produits. Grâce à cette démarche simple, le personnel gère la répartition des messages à partir d’un emplacement centralisé, ce qui réduit le nombre d’employés requis pour gérer les processus de codage sur la ligne de production.
En appliquant simplement la méthodologie IoT, on peut aller encore plus loin en permettant aux solutions de codage de remplir automatiquement les modèles de messages à partir d’une base de données centrale, ce qui élimine le besoin de saisie manuelle des données sur la ligne de production. Le simple fait d’ajouter un lecteur de codes à barres permet aux opérateurs de remplir automatiquement les messages en scannant le code à barres d’une commande de fabrication. En introduisant ces processus à petite échelle, vous n’automatisez pas complètement le système, mais vous supprimez de nombreuses sources de complication et vous réduisez la charge de travail globale du personnel sur la ligne.
Quel message souhaiteriez-vous délivrer aux industriels qui hésitent à faire le pas vers l’industrie 4.0 ?
Y.G. : Peu importe où vous en êtes, c’est le moment ou jamais d’automatiser vos opérations pour protéger vos équipes, votre entreprise et votre avenir commercial.
Si vous utilisez encore des processus manuels traditionnels sur vos lignes de production, ou si vous avez déjà commencé à étudier vos possibilités d’automatisation et souhaitez en savoir plus sur les avantages de l’Industrie 4.0, n’hésitez pas à nous contacter. Quel que soit votre niveau d’automatisation, Domino est là pour vous aider. Chez Domino, nous avons l’expérience de l’automatisation du codage et nos experts sont là pour vous aider à surmonter les difficultés dues à la crise actuelle.
En savoir davantage sur les solutions et innovations en matière de codage pour les environnements de l’industrie 4.0 avec le e-guide de la série GX de Domino France : ICI