Aujourd’hui jeudi 5 juillet est une date importante pour le volailler Doux, étant donné que d’ici ce soir seront clôturées les offres de reprise du groupe. En attendant, le groupe de Charles Doux a été contraint de mettre en vente une deuxième usine pour assurer son fonctionnement.
Il s’agit de l’usine Doux Aliments Bretagne de Châteaulin, qui produit de la farine à base de coproduits et emploie 18 personne. Saria, qui vient déjà de reprendre la première usine mise en vente par le volailler, le fabricant de petfood Kervalis, serait également sur les rangs pour cette nouvelle cession.
En ce qui concerne le groupe dans sa globalité, de nombreux acquéreurs potentiels sont intéressés : industriels français ou étrangers, coopératifs ou privés. Selon Les Echos, Charles Doux ne devrait pas présenter de solution personnelle, contrairement à ce qui avait été annoncé jusque-là.
La cession de cette entreprise détenue à 80% par la famille Doux serait donc inévitable.
Arnaud Montebourg a annoncé qu’une offre française globale serait privilégiée, étant donné que « le groupe Doux est profondément enraciné dans les territoires ruraux. Il importe de maintenir son implantation et le lien avec les producteurs locaux ».
Sofiprotéol jouerait un rôle central dans l’organisation d’une offre globale française, qui devrait réunir les principaux acteurs avicoles français tels que Triskalia, Terrena, LDC et TillySabco, seul opérateur européen du grand export à l’exception de Doux.
Du côté des 800 éleveurs fournissant le groupe Doux, le temps est à la déclaration des créances. Ils ont jusqu’au 15 août prochain pour faire état des sommes que le volailler leur doit, estimées à 15 millions d’euros au total.
Les juges du tribunal de Quimper tiendront compte de ces créances lorsqu’ils devront trancher sur le nom du repreneur de Doux, d’ici deux semaines.
Source : agro-media.fr avec Fusacq, Les Echos (Marie-Josée Cougard) et Terra (Claire Le Clève).