En 1998, le volailler Doux avait acquis la société brésilienne Frangosul, car il « cherchait des pays à faible coût de main-d’œuvre », selon Raymond Gouiffes, délégué CGT. Seulement, depuis un certain temps, rien ne va plus au sein de la filiale brésilienne, qui « ne paie plus les éleveurs en temps et en heure ». Des dettes se sont en effet accumulées, et Doux a choisi de céder la gestion de Frangosul au plus gros exportateur mondial de viande bovine et leader mondial de la volaille, Jbs Fribois.
Ce dernier « reprend la location des sites et du personnel de Frangosul », ce qui représente 6 000 personnes. En revanche, il « ne reprend pas la dette de Frangosul », de près de 300 millions d’euros.
Raymond Gouiffes a affirmé : « Nous voulons savoir ce que le groupe a vraiment cédé à Jbs […] pour voir s’il y a des marchés qui disparaissent pour nous » en France. Il craint une inondation « du marché par le Brésil ».
Un comité central d’entreprise aura lieu dans la journée au siège du groupe Doux afin d’apporter les « réponses aux questions diverses sur la situation du groupe ». Des rumeurs courent sur un possible dépôt de bilan.
Le Monde a révélé que le directeur général du groupe, Guy Odri, allait devoir céder sa place à Jean-Charles Doux. Selon le journal, « l’une des solutions envisagées serait de céder l’activité de produits frais (poulets vendus au rayon libre-service), en difficulté, pour se concentrer sur les activités rentables : les produits congelés et les produits élaborés (Nuggets, Cordon bleu), où les marges sont plus confortables ».
Source : agro-media.fr avec AFP et Le Monde (Cédric Pietralunga et Laurence Girard).