Deux nouvelles personnes ont été hospitalisées à Bordeaux, et la contamination de l’une d’entre elle par Escherichia coli a été confirmée. Ceci porte à neuf le nombre de victimes de la bactérie dans le Sud-Ouest. Les principaux suspects sont des graines à germer de fenugrec, de moutarde et de roquette achetées par l’entreprise britannique Thompson & Morgan en Italie. Frédéric Lefebvre a demandé un retrait de commercialisation de ces graines alors que le lien entre les symptômes et leur consommation n’a pas encore été établi. La Grande-Bretagne s’insurge d’ores et déjà par rapport à ce retrait prématuré. Le député parlementaire travailliste Richard Howitt a par exemple déclaré : « si les français se sont trompés […], ils devront être tenus pour responsables de ce qui pourrait se chiffrer en milliers de livres de nouvelles pertes pour le marché des légumes en Grande-Bretagne ». Stuart Agnew, membre du parti de l’Indépendance, a quant à lui considéré que la France avait « agi de manière totalement irresponsable » en accusant publiquement Thompson & Morgan.
L’état des sept premiers patients dans le Sud-Ouest semble en voie d’amélioration. Ainsi, deux personnes sont toujours en réanimation mais leur état s’est stabilisé. Même constat pour la septuagénaire dont l’état était jugé « sévère et préoccupant ». Ils auraient tous été intoxiqués par des gaspachos saupoudrés de graines germées consommés lors de la kermesse du centre de loisirs de Bègles. Cependant les deux nouveaux patients n’auraient pas fréquenté cette fête. Affaire à suivre, donc.