Quatre nouveaux patients ont été admis au CHU de Lille avec des symptômes similaires à ceux des personnes hospitalisées après avoir consommé des steaks hachés contaminés à E. Coli O157:H7. Parmi eux, un bébé de sept mois est actuellement placé sous ventilation artificielle et dialyse. Sa famille aurait consommé des steaks pour hamburgers surgelés de la marque « Steak Country » commercialisés chez Lidl. Ces mêmes steaks avaient déjà contaminé huit enfants. Parmi les trois autres nouveaux patients, deux enfants de la même famille n’auraient à priori pas consommé cette viande, et l’Agence Régionale de Santé (ARS) a déclaré qu’ils « ne sont, à priori, pas rattachés à l’épidémie ». L’incertitude plane sur le dernier enfant admis au CHU. Au final, ce sont donc dix cas de syndrômes hémolytiques et urémiques (SHU) chez des enfants de sept mois à huit ans qui auraient été causés par le lot de steaks hachés incriminé. La procédure de rappel a été étendue à d’autres produits suspects, et le ministère de la Santé a publié un communiqué de presse rappelant les principes de précaution de base afin d’éviter les contaminations secondaires.
En attendant, la souche O104:H4, à l’origine de la vague de contamination en Allemagne et des hospitalisations dans la région de Bordeaux, effraie la Russie. L’Union Européenne avait d’ores et déjà fermé ses portes aux produits égyptiens, et c’est à présent au tour de Moscou de l’imiter. Le chef des services sanitaires russes, Guennadi Onichtchenko, a déclaré : « nous interdisons jusqu’à nouvel ordre l’importation et la vente sur notre territoire de certaines variétés de productions en provenance d’Egypte ». L’interdiction pèse sur les graines de fenugrec, roquette, radis, betterave, soja et légumineuses, entre autres. La Russie n’a par ailleurs toujours pas complètement levé son embargo sur les fruits et légumes européens, seuls les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark et l’Espagne peuvent à nouveau fournir le kremlin.